EXPO « ARTES DE CUBA », DE L’ÎLE POUR LE MONDE, KENNEDY CENTER A WASHINGTON (8 mai – 3 juin 2018).

EXPO « ARTES DE CUBA », DE L’ÎLE POUR LE MONDE, KENNEDY CENTER A WASHINGTON (8 mai – 3 juin 2018).

Regi Rotty, sur base d’articles de la presse cubaine et américaine.

La révolution cubaine ne s’est pas seulement investie dans l’enseignement et la santé, mais aussi dans la culture et le sport, qui sont des piliers de la société cubaine. Ainsi, par exemple l’enseignement de la musique aux enfants a la même importance que les mathématiques. Il est donc normal que cette richesse culturelle attire l’attention d’autres pays. C’est aussi le cas aux États-Unis.

Alica Adams, vice-présidente du Kennedy Center à Washington, estime que le festival « Artes de Cuba » s’intègre dans la mission du Centre, comme un ministère de la culture de fait. La culture cubaine l’intrigue depuis 20 ans. Mais le centre a du déployer plus d’argent et plus d’efforts que normalement, parce que tous les artistes cubains devaient d’abord voyager au Mexique pour y demander un visa, car les États-Unis n’en octroient plus à Cuba même (mesures de Trump)… Adams estime que Cuba joue dans une catégorie supérieure, parce que le gouvernement cubain investit énormément dans l’art et la culture. Cuba est aussi un mélange intéressant de cultures d’ Europe, d’ Afrique, des Caraïbes, d’ Amérique du nord et du sud.

Le Kennedy Center fête la richesse, l’influence et la diversité de la            culture cubaine avec un festival qui prévoit une cinquantaine de spectacles qui comprennent la musique, le cinéma, le théâtre et les arts visuels. 400 artistes participent, dont 250 habitent Cuba et 150 d’origine cubaine, vivant aux USA. Il y a de la salsa, du ballet, du jazz, du latin funk, de la musique classique, de la musique populaire, de la danse moderne, du ballet, du flamenco, un défilé de mode, des arts visuels, du cinéma, etc. Des voitures des années ’50, des café et des restaurants cubains sont de la fête.

Pour Cuba il est politiquement important de diffuser une image positive à l’étranger, via l’art et la culture, en contrepartie de l’image préconçue dans la presse étrangère. Les responsables politiques comme l’actuel président, Miguel Díaz-Canel, Abel Prieto Jiménez, ministre de la culture, Fernando Rojas, vice-ministre, et Marcelino Medina, premier vice-ministre des affaires étrangères (MINREX), ont reçu les artistes qui allaient représenter le pays au Kennedy Center. A cette occasion Díaz-Canel a déclaré que l’art est une forme de communication entre les peuples, qui démontre que l’on peut vivre en paix malgré nos différences.

Les opinions de quelques artistes cubains confirme cette vue. Ainsi Irène Rodríguez, danseuse et chorégraphe, a déclaré que c’est gagnant-gagnant pour les deux pays, et que c’est une expérience magnifique pour les artistes qui participent. Yosvany Terry, saxophoniste et compositeur, professeur de musique à l’ Université de Harvard, résident à New-York, déclare : le festival Artes de Cuba aborde tout ce qui nous unit et est une occasion unique pour fêter notre culture. Il estime que les artistes sont des ambassadeurs culturels qui, de par leur fonction d’artiste, encouragent des rapprochements. Terry a offert un spectacle avec le célèbre artiste plastique Manuel Mendive, mélangeant peinture, danse et musique, pour un public enthousiaste.,

Il est impossible de mentionner tous les spectacles du festival, et nous présentons ici quelques sommets dont, parmi les plus importants l’ouverture et la clôture.

Le show d’ouverture, avec Omara Portuondo et le pianiste Rolando Luna du Buena Vista Social Club, a été un formidable succès. En un minimum de temps toutes les entrées étaient vendues et le public était enthousiaste.

La clôture a été assurée par le Ballet National de Cuba, avec sept séances, sous la direction de la directrice Alicia Alonso. On a aussi fêté le 40 anniversaire du premier spectacle du ballet aux USA, également au Kennedy Center, en 1978. le ballet poursuit avec une tournée aux États-Unis, qui le mènera à Chicago, Tampa et Saragota Springs. Deux ballets ont été présentés à l’ Opera House : Giselle et Don Quijote. La version de Don Quijote est une version améliorée du ballet classique de Marius Pepita, d’après le célèbre roman de Cervantes. L’ oeuvre du ballet national n’est pas une succession de scènes, avec des interruptions comiques, mais plutôt une histoire d’amour crédible, avec une évolution des caractères et du drame. Un ensemble cohérent et fort, avec des solos de Viengsay Valdes, la danseuse étoile.

L’orchestre du Mozart Lyceum, de la Havane, a présenté à Artes de Cuba des oeuvres classiques de compositeurs cubains. Sous la direction de José Antonio Méndez on a proposé des compositeurs du XXe siècle, suivi de musica campesina, sous la direction de Carlos Fariñas, et un troisième volet avec le maître Leo Brouwer, guitariste mondialement connu, qui a rendu un hommage à la tradition guitariste espagnole. Suivait alors un programme dédié aux ancêtres africains. Le directeur était très satisfait de l’accueil enthousiaste du public de Washington, et n’ont pas manqué des ovations debout.

L’ensemble de théâtre Argos a présenté la pièce à succès « 10 millions », qui traite d’un garçon sensible, plongé dans les livres, en pleine adolescence, déchiré entre sa mère, fidèle à la révolution, et un père qui veut partir aux États-Unis. Les quatre acteurs présentent essentiellement des monologues et des discours vers le public.

Le ballet Malpaso, un jeune groupe créé en 2012, est connu mondialement par ses chorégraphies expressives et originales. Il a présenté un pas de deux qui représente un cataclysme, et le ballet « 24 heures et un  chien », traitant d’une journée typique pour dix danseurs à La Havane.

L’interprétation de la Guantanamera par des centaines de chanteurs était époustouflante. Le texte est basé sur l’oeuvre poétique de José Martí, le père de la patrie, dont les « simples vers » (versos sencillos) font la base de cette chanson patriotique.

Signalons encore que l’orchestre Miguel Failde a fait danser tout le monde. Et le groupe Yissy et Bandache mérite une mention, en tant que quintette qui explore les limites de la musique avec le High Speed Cuban Jazz, avec des influences hip hop, funk et de la musique de danse afro-cubaine.  » style�N�f��

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