Cuba Si 217 – Traductions

Cuba Si 217 – Traductions

LES  SANCTIONS  SONT  UNE  VIOLATION  DU  DROIT  INTERNATIONAL  SUR L’AUTODÉTERMINATION.

                                                                                                                            Wim Leysens

Lors de la conférence organisée par la fraction de gauche au Parlement Européen, Elizabeth Valdés-Miranda, professeur de droit international à l’ Université de La Havane, a abordé les sanctions du point de vue de sa spécialité. La question centrale est : est-ce que Cuba est un pays sous sanctions d’après le droit international ?

Les sanctions, une autre forme de violences.

Par rapport au droit international les sanctions sont un thème suscitant beaucoup de polémiques et de discussions. Même s’il y a des doutes juridiques, il y a le fait que les sanctions causent de graves problèmes économiques et sociaux. Depuis la fin de la guerre froide nous constatons un grand accroissement de sanctions unilatérales. Des pays optent pour des sanctions comme alternative à l’usage de la violence. Les sanctions sont moins onéreuses et obtiennent plus facilement un soutien international. Ce qui fait que des grandes puissances penchent vers ce genre de mesures. Mais les conséquences économiques et sociales peuvent être aussi graves que lors d’un conflit armé.

Le terme « sanction internationale » est difficile à cerner.

La règle de base du Droit International est que tous les pays sont égaux et que chaque pays choisit de façon autonome et souveraine son système politique, économique et social dans son étendue géographique. Le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un autre pays en est une conséquence.

Il n’y a pas de définition acceptée généralement pour la notion « sanction ». Et il n’y pas de traité international qui éclaircirait la notion. Le flou est encore agrandi parce que les intérêts économiques et géopolitiques sont à la base des sanctions. Une chose est certaine : les Nations Unies sont responsables pour l’imposition de sanctions internationales quand la sécurité générale est menacée (Art. VII de la Charte). Dans des circonstances exceptionnelles on accepte également des sanctions unilatérales, quand un pays A prend cette décision comme contre-mesure contre un pays B, qui viole les obligations, imposées par le droit international) par rapport au pays A.

Des sanctions à cause des droits de l’homme ?

C’est une erreur d’estimer que le principe de non-intervention doit céder et que des sanctions unilatérales sont justifiées lorsque la démocratie ou les droits de l’homme seraient menacés. Il s’agit d’une approche qui gagne du terrain au sein de l’ Union Européenne (UE) et de l’ Organisation des États Américains (OEA). Ces pays créent un nouveau cadre de normes qui menacent les fondements  du Droit International, tels l’égalité entre pays souverains et la non-intervention dans les affaires intérieures d’un pays. Ce sont surtout les pays occidentaux qui décrètent des sanctions pour « la promotion de la démocratie et la défense des droits de l’homme ». Mais ce nouveau cadre normatif n’est pas reconnu en Droit International. La responsabilité pour la promotion des droits de l’homme est aux mains de chaque état souverain qui dispose de la juridiction du pays.

Sanctions : le Conseil de Sécurité décide.

Ce n’est qu’en cas de souffrance extrême de la population suite aux conséquences d’une guerre civile, une révolte ou une répression grave par l’état même que la « responsabilité internationale » peut prévaloir sur le principe de la non-intervention. Mais même dans ce cas uniquement le Conseil de Sécurité des Nations Unies est habilité de prendre des mesures ou de les imposer. Dans aucun cas un seul pays ou un groupe de pays ne peut imposer des sanctions ou intervenir dans un autre pays au nom de la démocratie ou des droits de l’homme. Le fait que les Nations Unies ne fonctionnent pas de façon optimale n’est pas un motif qui justifie des sanctions unilatérales. D’ailleurs les sanctions unilatérales minent l’autorité et le fonctionnement des Nations Unies. Uniquement le Conseil de Sécurité, et non les pays qui sanctionnent, est le gardien du droit international.

Les sanctions signifient contrainte et contrainte veut dire violation du droit à l’autodétermination.

Une caractéristique générale des sanctions est qu’elles incitent le pays frappé aux changements sous la « contrainte ». La question se pose dès lors : quel genre de changement ? Pour la majorité des sanctions nous pouvons voir qu’il ne s’agit pas de contre-mesures du pays A contre une action agressive du pays B. Souvent les but sous-jacent est d’obliger le pays de changer de régime. Ceci s’oppose directement au droit reconnu internationalement d’auto-détermination. La Cour Internationale de Justice (le cas Nicaragua) s’est clairement prononcée contre la contrainte comme moyen d’obliger un autre pays à introduire des changements dans les domaines qui appartiennent au libre choix de chaque pays : le choix d’un système politique, économique et social et des relations étrangères.

Le pouvoir viole le principe d’égalité. 

Toutes les sanctions dirigées à la déstabilisation ou le remplacement d’un régime dans un autre pays sont basées sur une rapport de puissance inégal : un pays impose des sanctions à un autre pays. Cette inégalité est contraire au principe de base d’égalité entre tous les pays sur lequel se base le droit international. Tous les pays, peu importe leur grandeur ou leur pouvoir économique sont sur une base d’égalité. Mais il est évident que, en ce qui concerne le pouvoir économique, tous les pays ne sont pas égaux. Dans la pratique nous voyons que sont les pays plus forts économiquement qui imposent des sanctions aux plus faibles. L’inégalité de puissance au niveau mondial se reflète dans la classification de pays sanctionnant vs pays sanctionné.

L’abus d’un pays de sa position dominante pour forcer un autre pays de façon directe ou indirecte de  passer à des modifications politiques, ne diffère pas des raisons pour lesquelles on passe traditionnellement à la guerre. Ce qui confirme que des mesures de coercitives ne peuvent pas être considérées comme des mesures pacifiques pour résoudre des conflits. Les sanctions unilatérales représentent potentiellement une menace pour la paix mondiale, certainement si elles prennent la forme de guerre économique contre le pays sanctionné, avec de lourdes conséquences pour le niveau de’ vie de la population. Ceci est une raison pour considérer en droit internationa les sanctions comme une utilisation non autorisée de violences.

Les sanctions violent les droits de base de la population frappée.

Heureusement, au niveau international, on porte plus d’attention aux conséquences des sanctions économiques. Celle-ci peuvent mener au démantèlement de droits humains, comme le droit à l’éducation, à la santé, à l’alimentation. Ce « dommage collatéral » est en général une mesure calculée et stratégique intermédiaire afin de déclencher un changement de régime complet. A cause des sanctions les autorités du pays sanctionné se trouvent dans l’impossibilité de rencontrer les besoins de base de la population.

La population devient dès lors la première victime ce qui met les sanctions en contradiction avec les droits humains internationaux. Et l’accomplissement des objectifs de développement durable, pris en 2015, est menacé par les sanctions.

Est-ce que Cuba est un pays victime de sanctions ?

La révolution de 1959 a mis fin à la position subordonnée de Cuba par rapport aux États-Unis. Dès les premiers contacts, à peine quelques semaines après la victoire, Cuba a clairement fait savoir être un pays autonome et souverain, et plus une vache à lait des États-Unis. Ceux-ci n’ont jamais accepté nouvelle réalité, ce qui a amené à la confrontation jusqu’à ce jour. Le 3 février 1962 le président Kennedy approuvait l’interdiction du commerce de biens et de services avec Cuba (« Embargo on All Trade with Cuba »). Par après  les sanctions ont été élargies et renforcées par plusieurs lois. La Loi Helms-Burton (1996) étend les sanctions aux entreprises de pays tiers qui maintiennent des relations économiques avec Cuba.

Tant les États-Unis que Cuba ont le droit de décider de façon autonome quelles relations ils veulent établir entre eux. Le droit international ne défend pas aux États-Unis de prendre des contre-mesures au cas où Cuba aurait nui auparavant à des intérêts nord-américains. Citons par exemple la discussion au sujet des nationalisations des intérêts nord-américains à Cuba. Mais il est clair que la Loi Helms-Burton est une violation flagrante du droit international. La loi mentionne de façon explicite que l’objectif final est un changement de pouvoir à Cuba. Ceci est contraire au principe du droit que chaque état est souverain et a le droit de développer son propre système politique, économique et social. Helms-Burton accorde de larges compétences au président telles : inciter d’autres pays à limiter leurs relations commerciales avec Cuba, prendre des sanctions contre des pays qui aident Cuba, inciter les dirigeants nord-américains d’institutions financières internationales (Banque Mondiale, Fond Monétaire International) de s’opposer à l’affiliation de Cuba. Le président peut aussi définir quand les sanctions peuvent être levées, c’est à dire quand il juge que « Cuba dispose d’un gouvernement démocratiquement élu ». Ces descriptions, en plus de la durée, de l’ampleur et de la disproportionnalité des sanctions démontrent clairement que l’objectif de la loi est une changement de régime.

Avec les nombreuses lois de sanction et les mesures unilatérales les États-Unis veulent miner la base économique du gouvernement cubain afin de susciter des troubles et de rendre impossible les services publics du gouvernement. Cette déstabilisation de l’autorité a pour objectif de susciter des troubles sociaux et de miner la confiance donnée à l’autorité, un pas intermédiaire pour changer le système politique  que la population cubaine a choisi souverainement.Source : The International Illegality of U.S. Policy towards Cuba in Light of the Regime Change Target. Request PDF (researchgate.net)

CUBA  PERD  UNE  ÉTOILE : PABLO  MILANÉS

                                                                                                                                        Regi Rotty

Pablo Milanés est décédé le lundi 21 novembre 2022 à 79 ans. Né à Bayamo, il est une des figures  cubaines les plus connues du monde musical et il a participé à la naissance du mouvement de la Nueva Trova, il y a cinquante ans. Il a composé et chanté d’innombrables chansons, la plus connue  étant probablement « Yolanda ». Consultez à l’occasion YouTube. Nous pouvons retrouver son oeuvre dans plus de 40 albums, avec d’autres chansons connues comme « Comienzo y final de una verde mañana », « Cuba va », « El breve espacio », « Amo esta isla » et tant d’autres.

Pablo était un artiste très populaire, accompagné par le public à chaque concert, avec des chansons dont il avait composé la mélodie et écrit le texte. Encore beaucoup de jeunes connaissent par coeur ses chansons. Encore il y a quelques semaines il a fait un spectacle à Madrid où il habitait depuis quelques années avec son épouse espagnole. A Cuba son dernier concert, avec un immense succès, a eu lieu le 21 juin 2022 à La Havane au grand stade sportif de la « ciudad deportiva ».

Sa disparition est une grande perte pour tous les Cubains, partout dans le monde. Il nous manquera mais sa musique reste vivante.

Une nouvelle plus joyeuse dans cette sombre fin d’année pour les amateurs de culture cubaine : vous pouvez retrouver sur YouTube le dessin animé hilarant de Juan Padron « Vampiros en La Habana », avec aussi une version sous-titrée en anglais (https://www.youtube.com/watch?v=FgUXcSQ73rA). C’est un classique que l’on peut revoir avec plaisir. 

185 – 2 – 2

                                                                                                                                Freddy Tack

Le 3 novembre Cuba a présenté pour la 30e fois une résolution à l’ ONU au sujet de « La nécessité de mettre fin au blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis à Cuba ». Pour la 30e fois le vote a été plus que clair : 185 pays ont voté oui, deux ont voté non (États-Unis et Israël), et deux se sont abstenus (Brésil et Ukraine). Étaient absents pour le vote : Liberia, Moldavie, Somalie et Venezuela. Pour la 30e fois une condamnation claire du blocus par une écrasante majorité de pays dans le monde. Mais jusqu’à ce jour les votes n’ont pas donné lieu à des actes. La plupart des pays, par crainte pour leurs intérêts économiques et des lourdes sanctions imposées par les États-Unis à leurs entreprises, ne passent pas aux actions et le blocus, avec ses conséquences extraterritoriales, continue à impacter durement Cuba. 

Bruno Rodríguez à l’ ONU.

Bruno Rodríguez Parilla, ministre cubain des affaires étrangères, a présenté la résolution à l’assemblée générale des Nations-Unies. Il a entamé son intervention par un rappel au fait que 80 % de la population cubaine est née sous ce blocus. Il a souligné que durant les 14 premiers mois de la présidence de Joe Biden les conséquences du blocus ont coûté quotidiennement à Cuba 15 millions de dollars.

Même durant la pandémie, alors que les États-Unis n’appliquaient pas temporairement cette mesure contre d’autres pays, cette mesure n’était pas appliquée à Cuba et les blocus a continué d’étrangler le pays. Le blocus a été renforcé et à suscité de nombreux problèmes pour l’importation de matières premières pour les médicaments et le matériel médical.  Ceci a compliqué la lutte contre la pandémie et l’industrialisation des vaccins, développés par les scientifiques cubains, durant toute la période de cette crise mondiale. Il a également rappelé que durant les périodes les plus critiques de la pandémie, et malgré les moyens limités du pays, Cuba a envoyé 58 brigades médicales dans 42 pays, au-delà des 28.000 travailleurs de la santé qui livrent des services dans 59 pays.

Il a également insisté sur les limitations et les obstacles pour l’accès au crédit, ce qui a fait augmenter dramatiquement les prix pour les produits importés. Rien qu’entre janvier 2021 et février 2022 on a enregistré 642 actions directes par des banques étrangères contre le système bancaire cubain. Ceci a encore été renforcé par la reprise de Cuba sur la liste des pays qui soutiennent le terrorisme, avec pour conséquence des hausses de prix, même parfois doublés, pour les transactions internationales.

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Un autre thème cité par le ministre est celui de la campagne de communication et de désinformation contre Cuba via les plate-formes technologiques, dont les plus importantes sont contrôlées par les États-Unis.

Il n’a pas manqué de citer les timides petits pas au sujet des vols vers Cuba, l’envoi de remesas et la réouverture des services consulaire à la Havane, des petits pas qui ne modifient en rien à la politique agressive de déstabilisation, ni les tentatives d’étranglement économique, commercial et financier.

En clôturant son discours Bruno Rodríguez a reconfirmé la disposition du gouvernement cubain de renouer et de développer des relations avec les États-Unis, sur base d’un respect mutuel et sans atteintes à la souveraineté du pays.

Il a appelé à voter la résolution et a répété : Laissez cuba vivre en paix ! Cuba serait meilleur sans le blocus ! Chaque famille cubaine vivrait mieux sans le blocus ! Et les États-Unis seraient un meilleur pays sans le blocus ! Le monde serait meilleur sans le blocus !

Et les pays membres ont répondu : 185 – 2 – 2.

30 ans sous la loi Toricelli.

Le 23 octobre 1992, également il y a 30 ans, la loi pour la démocratie à Cuba, mieux connue sous le nom Loi Toricelli, était votée. Encore une tentative, parmi de nombreuses autres, pour renforcer le blocus et éliminer la révolution, sur base de deux règles de base : étranglement économique en empêchant le commerce avec des pays tiers et le soutien à la subversion politique dans le pays.

On a ainsi interdit les filiales d’entreprises nord-américaines dans des pays tiers de faire du commerce avec des entreprises cubaines, et des navires accostant à Cuba étaient punis avec une interdiction d’accoster aux États-Unis durant 180 jours.

Les mercenaires à Cuba recevaient encore plus de soutien, camouflées en ONG, avec des primes pour la perturbation de l’ordre, l’encouragement de protestations, la promotion de sabotages et de vandalisme.

La Loi Toricelli est donc très claire dans son internationalisation et ces ingérences dans les affaires internes de Cuba. Cette loi viole sans complexes des lois internationales et des règles d’application dans les échanges commerciaux et économiques, ainsi que plusieurs règles de base des Nations Unies.

La Loi Toricelli est avec, entre autres, la Loi Helms-Burton, avec la « force intelligente d’ Obama, avec:les 243 mesures de Trump, poursuivies par Joe Biden, est un moyen pour tenter de renverser la Révolution cubaine. Leur caractéristique commune est leur échec, une preuve qu’ils n’ont rien compris de la Révolution cubaine.

L’ouragan Ian à Cuba et en Floride : Une révolution marque la différence.

                                                                                                                                  Seth Galinsky

Aussi bien Cuba que la Floride ont souffert de lourds dégâts à cause de l’ouragan Ian. A Pinar del Rio, la province cubaine la plus impactée, environ 53.000 habitations ont été endommagées et plus de 5.000 détruites. La production et l’industrie du tabac – sources importantes de devises fortes- a pratiquement été réduite à zéro. Le réseau électrique a été arrêté presque une journée entière dans l’ensemble du pays, un fait qui se produit pour la première fois.

En Floride des milliers de maisons et des hectares de cultures de légumes et autres plantes ont été balayés quand l’ouragan a frappé le 28 septembre. Les régions les plus sinistrées n’avaient pas encore de courant ni d’eau potable cinq jours plus tard.

Là s’arrêtent les points communs.

A Cuba seulement trois personnes ont perdu la vie, alors qu’en Floride, six jours après l’arrivée de la tourmente à Fort Meyers, on a confirmé plus de 90 morts. Et le nombre réel des morts ne sera jamais connu avec des centaines de maisons disparues en mer, des parcs de caravanes balayés et des travailleurs agricoles bloqués dans des fermes inondées.

Ceci n’est pas le résultat d’une grande différence dans la puissance de l’ouragan. La majorité des gens au travail aux États-Unis ont été presque tous abandonnées à leur sort, avant et après la tempête. A Cuba le gouvernement mobilise et dirige les travailleurs afin d’être préparés, en prenant soin que personne ne se retrouve seul, malgré les difficultés et les limitations causées par la grave guerre économique menée depuis 60 ans par Washington contre le peuple cubain et sa révolution.

Ron DeSantis, le gouverneur de Floride a décrété un ordre d’évacuation « obligatoire », mais n’a offert aucune aide des autorités pour la réaliser.

Rafael Baca, qui habite Palmetto Beach à  Tampa, est un de ceux qui sont restés. « Nous n’avons simplement pas d’argent pour partir maintenant », a-t-il déclaré au Washington Post. Baca a eu de la chance, Tampa a évité le pire impact de l’ouragan, qui a frappé plus au sud.

Beaucoup de ceux qui essayaient d’évacuer ont été bloqués dans les files.

A l’approche de la tempête le gouverneur a changé son attitude. Il disait aux gens qu’il n’était plus sûr d’évacuer, et qu’il fallait « s’abriter » là où ils se trouvaient.

Après la tempête ils n’ont pas reçu beaucoup d’aide. « Nos voitures sont en perte totale. On ne nous a pas fourni ni eau ni nourriture », raconte Craig Ruke à Fort Meyers Beach au Miami Herald le 2 octobre. « Chacun sur cette île est isolé ».

« A ce jour personne n’a fourni des secours, sauf les gens qui essayent de revenir sur l’île pour rejoindre leur famille où leur habitation », a posté Denise Martinez de Pine Island sur FaceBook. Tous les habitant de l’île ont besoin de nourriture, d’eau, de gaz et de propane, ils n’ont même pas un rouleau de papier toilette ». Des milliers de gens sont sans toit et à cause de tarifs impayables moins de 20% des maisons dans les régions fortement touchées étaient  assurées contre les inondations. 

Personne n’est abandonné à son sort.

Malgré la guerre économique menée par les États-Unis contre Cuba, le gouvernement se charge de veiller à ce que personne ne doive affronter seul les difficultés. Un résultat de la lutte des travailleurs sous la direction de Fidel Castro en 1959, en chassant le dictateur Batista, soutenu par les nord-américains. Un gouvernement de travailleurs et de paysans prend le pouvoir et ouvre le chemin vers une révolution socialiste.

La Protection Civile, en collaboration avec les Comités de Défense de la Révolution (comités de quartier), la Fédération des Femmes Cubaine, et d’autres organisations de masse, organise des sessions d’entraînement, afin que les gens de toute l’île sachent ce qu’il faut faire et où aller quand un ouragan s’approche.

Rien qu’à Pinar del Rio près de 40.000 personnes ont évacué leur maison. Des évacuations similaires ont eu lieu dans toutes les régions à risque du pays.

Jusqu’à la dernière minute des travailleurs et des volontaires se chargeaient dans tout le pays de nettoyer les grilles d’écoulement d’eau, d’ôter les pompes dans les stations service et de faire tout le nécessaire pour protéger des infrastructures critiques.

Du personnel médical, de la nourriture et des réserves de médicaments sont envoyés vers les régions isolées afin de veiller qu’elles disposent des moyens nécessaires.

Malgré cela, dans un contexte de pénurie de moyens et de blocus nord-américain, tout le système électrique dub pays a été arrêté. Pas mal de nourriture a été affectée dans un pays qui souffrait déjà de pénuries.

Après plusieurs jours de coupures de courant certains jeunes de La Havane et d’autres régions du pays ont manifesté pour exiger l’accélération des réparations. « Protester est un droit », déclare Luis Antonio Torres Iribar, président du Conseil Provincial de la Défense à La Havane et dirigeant du Parti Communiste sur place, le 30 septembre, à la télévision. Il souligne que les dirigeants cubains se sont rendus aux protestations afin de discuter et d’expliquer les mesures prises.

Miguel Díaz-Canel, le président cubain était sur place dans les provinces les plus touchées, peu après la tempête. « Nous devons solutionner ceci nous-mêmes, avec nos propres efforts, notre propre talent », a-t-il déclaré le 2 octobre à partir de Pinar del Rio. Des membres de la Fédération des Femmes Cubaines font du porte à porte afin d’engager chacun aux efforts.

Dans un article du Granma, du 1 octobre, on rappelle que la réparation des dégâts causés par Ian sont un défi pour le pays. Et ceci se greffe sur un incendie du 5 août qui a détruit des réservoirs de carburant dans le plus grand centre de diffusion à Matanzas. L’article parlait de ceux qui ont changé leur maison en centre de recharge pour les téléphones mobiles, ceux qui ont partagé leur eau stockée avec leurs voisins, ceux qui cuisinent pour la famille du quartier que se trouve sans gaz, de ceux qui, après avoir protesté sont allé au coude à coude avec le président du conseil de défense communal pour nettoyer les rues des arbres renversés et des déchets.

Le journal signalait que « Quand pour certains il ne semble pas y avoir d’issue Cuba a toujours trouvé une solution avec les efforts communs, la solidarité et la participation de la population ».

En contradiction avec la Floride où la majorité de « l’aide » du gouvernement ira aux entrepreneurs capitalistes qui pourront s’enrichir, à Cuba des brigades de volontaires de travailleurs et de jeunes venant de toute l’île pour nettoyer, replanter des plantes et reconstruire les maisons.

Voila la différence qui marque une révolution.

Article résumé et repris de la revue The Militant du 17 octobre 2022 : themilitant.com/issues/vol-86-no-38. Retravaillé par Erik Wils, traduit par Freddy Tack.

Association.

VISITE DE YOERKY SÁNCHEZ.

Le député Yoerky Sánchez, également membre du Conseil d’État, était en visite en Belgique à l’occasion de Manifiesta, où il a participé à un forum sur le blocus. Une rencontre avec les organisations de solidarité a eu lieu le 15 septembre. Sánchez y a fait un exposé sur la situation difficile à Cuba et sur les priorités du pays dans ces circonstances complexes. Après l’exposé un débat a eu lieu avec la possibilité de poser de nombreuses questions. Le blocus, qui frappe durement Cuba, a bien sur était un thème central, ainsi que la nécessité de poursuivre les actions contre cette tentative d’étranglement inacceptable, qui frappe Cuba depuis plus de 60 ans.

RENCONTRE AVEC L’ ICAP.

Noemi Rabaza, première vice-présidente de l’ ICAP (Institut Cubain d’ Amitié avec les Peuples) et Rigoberto Zarza, directeur pour l’ Europe, étaient de passage en Belgique, après une visite de l’Espagne et avant une visite en Italie, du 26 au 29 octobre. Des rencontres ont eu lieu avec le conseil d’administration de notre association (27/10) et avec une délégation de la Coordination pour la levée du blocus contre Cuba (28/10). Ils ont souligné l’importance de la solidarité de la part des Amis de Cuba, une des plus anciennes associations de solidarité en Europe (fondée en 1969) et ont remercié notre association pour les plus de 50 ans d’engagement pour Cuba. Ils sont revenus sur l’importance de la lutte contre le blocus et ont répondu à de nombreuses questions sur la situation actuelle à Cuba. Le 26/10 ils ont participé à la manifestation contre le blocus devant la Gare Centrale à Bruxelles, organisée par la Coordination pour la levée du blocus, dont quelques photos sont reprises à la dernière page de ce numéro.

Malgré un agenda très chargé, le temps a été trouvé, le 28/10 dans l’après-midi, pour une courte visite du centre historique de Bruxelles et quelques autres points d’intérêt, avec pour guide notre vice-président Freddy Tack.

Activité contre le blocus à Anvers.

Le 2 novembre une quinzaine de militants de la solidarité avec Cuba d’Anvers et alentours ont mené une action au Meir, une rue commerçante très fréquentée. Une table avec de l’information était dressée et les passants étaient invités à s’informer au sujet du blocus.

Il y avait beaucoup d’intérêt de la part du public, surtout chez les jeunes. Environ 300 personnes ont pris un dépliant avec une courte explication au sujet de la révolution cubaine et un appel pour s’opposer au blocus et contre la participation de certaines banques belges.

Si vous voulez organiser une petite action de sensibilisation dans votre commune, sur un marché ou une rue commerçante, prenez contact avec les Amis de Cuba dans votre région, nous le ferons ensemble (voir les contacts en page 22).

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