Cuba Si 206 – traductions

Cuba Si 206 – traductions

CUBA  –  ÉTATS-UNIS : LA FOLLE ESCALADE DE TRUMP.

                                                                  Freddy Tack

2019 aura été une année caractérisée par de nombreuses mesures agressives contre Cuba, orchestrées par le gouvernement Trump, dans une escalade sans limites, poussant au paroxysme le blocus imposé depuis près de 60 ans. Le président des États-Unis semble obsédé par le détricotage des timides ouvertures initiées par Barack Obama, et contenter la maffia  de Miami par des mesures anti-cubaines constitue une priorité absolue (en 20 mois il a adopté plus de 180 mesures).

Et tout indique que cette folie destructrice se poursuivra en 2020.

Ci-après un inventaire pour 2019, dont une version plus détaillée est disponible sur www.cubadebate.cu/especiales/2019/12/30/el-ano-en-que-nos-tiraron-a-matar

Janvier  2019.

16/01 : le Département d’ État menace d’activer le Titre III de la loi Helms-Burton.

Février 2019.

14/01 : l’ OFAC (Bureau du Contrôle des Actifs Étrangers) impose une amende de 5.512.564 $ à l’entreprise AppliChem GmbH.

20/01 : Trump confirme le décret d’urgence nationale au sujet du règlement d’ancrage et du mouvement d’embarcations par rapport à Cuba.

20/01 : après le référendum sur la nouvelle constitution à Cuba, le Département d’État publie un communiqué de presse qui signale que « Tout le processus a été marqué par un théâtre politique soigneusement orchestré et par la répression du débat public ». (Petit rappel : plus de huit millions de Cubains ont participé aux débats).

Mars 2019.

04/03 : le Département d’État annonce qu’à partir du 19 mars, en application du Titre III de la loi Helms-Burton, des demandes judiciaires peuvent être introduites auprès des tribunaux des  États-Unis contre des entreprises cubaines reprises sur la liste des entités cubaines avec lesquelles tout commerce est défendu et élaborée par le gouvernement en novembre 2017 et actualisée un an plus tard.

11/03 : quatre nouvelles entités sont ajoutées à la liste citée.

15/03 : l’ambassade des États-Unis à la Havane informe qu’elle réduit la validité du visa b2 pour les citoyens cubains à trois mois et une seule entrée.

Avril 2019.

05/04 : l’ OFAC ajoute à la liste des sanctionnés 34 embarcations, propriétés de l’entreprise pétrolière vénézuélienne Pdvsa, ainsi que deux compagnies du Liberia et de Grèce, parce qu’elles livrent du pétrole à Cuba.

08/04 : le gouvernement Trump annule l’accord signé, quatre mois auparavant, entre les grandes ligues de base-ball nord-américaines (MLB) et la Fédération Cubaine de Base-ball.

09-15/04 : l’ OFAC impose des amendes à Standard Chartered Bank, Acteon Group Ltd et sa filiale 2hOffshore, et aux filiales européennes de UniCredit Group en Allemagne, Autriche et Italie, pour violation des règles de l’ OFAC.

12/04 : l’ OFAC sanctionne quatre entreprises qui opèrent dans le secteur pétrolier vénézuélien et à neuf navires qui se chargent du transport du pétrole du Venezuela.

17/04 : Mike Pompeo, secrétaire d’État des États-Unis, déclare qu’à partir du 2 mai 2019 l’article III de la loi Helms Burton est intégralement d’application.

24/04 : nouvelle actualisation de liste des entités cubaines avec lesquelles tout commerce est interdit.

Mai 2019.

10/05 : le Département des Finances et le porte-parole du Département d’ État émettent des communiqués de presse au sujet de sanctions contre deux embarcations qui transportent du pétrole du Venezuela vers Cuba.

Juin 2019.

04/06 : l’ OFAC et le Bureau de l’Industrie et de la Sécurité (BIS) annoncent des modifications fondamentales pour les voyages à Cuba. Les mesures comprennent la suppression des contacts « de peuple à peuple » et le retrait des licences pour les voyages en navires de croisière, en embarcations récréatives et en avions privés.

13/06 : l’ OFAC impose des sanctions aux entreprises nord-américaines Expedia Group Inc., Hotelbeds USA Inc. et Cubasphere Inc.

20/06 : Cuba est inclus dans le niveau 3 du rapport sur la traite de personnes.

Juillet 2019.

03/07 : l’entreprise Cubametales est ajoutée à la liste des entreprises avec lesquelles tout commerce est interdit.

25/07 : une actualisation de cette liste est officiellement annoncée.

Août 2019.

21/08 :Mike Pompeo émet un communiqué de presse annonçant que les États-Unis continueront à utiliser des sanctions spécifiques et des restrictions commerciales pour couper les ressources à Cuba.

Septembre 2019.

06/09 : l ‘OFAC limite à mille dollars par trimestre les envois d’argent (remesas) par les familles, et suspend les transferts vers Cuba qui ont une origine en dehors des États-Unis.

13/09 : Trump prolonge pour un an la Loi sur le Commerce avec l’ Ennemi.

17/09 : l’ OFAC sanctionne trois individus et 17 entreprises, liées au transport de pétrole vers Cuba.

19:09 : le Département d’ État annonce l’expulsion de deux fonctionnaires cubains de la mission de Cuba auprès de l’ONU, ainsi que des restrictions de déplacement pour le reste du personnel.

24/09 : l’ OFAC attaque quatre compagnies et quatre embarcations liées au transport de pétrole vénézuélien.

26/09 : Raúl Castro et les membres de sa famille sont inclus dans la liste de la section 7031 c, qui interdit l’entrée aux États-Unis. Un cadeau électoral à la droite anti-cubaine.

30/09 : le Département d’ État limite l’octroi de visas aux fonctionnaires cubains associés à des programmes internationaux de coopération médicale.

Octobre 2019.

01/10 : l’ OFAC impose une sanction de 2.718.581 $ à la compagnie General Electric.

18/10 : interdiction des licences permettant la location d’avions à des  compagnies aériennes appartenant à l’état cubain et interdiction de réexportation à Cuba d’articles étrangers contenant plus de 10 % de composants nord-américains. Mike Pompeo émet un communiqué de presse dans lequel il condamne les soi-disant violations de droits de l’homme envers le contre-révolutionnaire José Daniel Ferrer.

Novembre 2019.

01/11 : Cuba est repris dans le Mémorandum Présidentiel annuel concernant la traite de personnes, et l’octroi de fonds fédéraux pour les échanges culturels et éducationnels est défendu.

13/11 : Trivago, firme allemande basée aux États-Unis, spécialisée dans les services sur internet pour l’hôtellerie et les logements, exclut Cuba suite aux politiques restrictives de la Maison Blanche. Tous les hôtels et logements cubains ont « disparu » des systèmes de recherche informant les voyageurs du monde entier.

15/11 : cinq entreprises cubaines sont ajoutées à la liste précitée.

16/11 : en application de la section 7031 c, le ministre cubain de l’intérieur, Julio César Gandarilla Bermejo, est interdit d’entrée aux États-Unis.

26/11 : l’entreprise Corporación Panamericana est ajoutée sur la liste des entités prohibées.

Décembre 2019.

03/12 : six navires sont sanctionnés pour transport de pétrole vers Cuba. 

Et en 2020 ?

Comme prévisible, les agressions se poursuivent en ces premières semaines de 2020.

Le 2 janvier Mike Pompeo annonce des sanctions, interdisant l’entrée aux États-Unis à Leopoldo Cintra Frías, le ministre des FAR (Forces Armées Révolutionnaires) et aux membres de sa famille, avec comme motif de soi-disant violations des droits de l’homme et le soutien au Venezuela.

Toujours en janvier, la Fédération Cubaine de Base-ball dénonce les obstacles pour l’obtention de visas pour assister à des rencontres à Puerto Rico.

Par contre, des cours de justice nord-américaines confirment l’illégalité des mesures imposées aux croisiéristes, sans effet sur la poursuite des sanctions de Trump.

Le 10 janvier, les États-Unis interdisent les vols charter vers neuf aéroports cubains, mesure déjà en vigueur pour les vols réguliers. Uniquement les vols vers La Havane sont maintenus.

Le 24 janvier, le gouvernement issu du coup d’état en Bolivie, après une campagne de diffamation au sujet des médecins cubains en Bolivie, suspend les relations diplomatiques avec Cuba.

Les tentatives d’étranglement économiques s’accompagnent de campagnes de diffamation et de dénigrement, entre autres contre la coopération médicale de Cuba dans le monde. Récemment ce sont des actes de vandalisme contre des bustes de José Martí, le 1er janvier à La Havane, fin janvier à Miami. Les auteurs sont clairement manipulés par les États-Unis et la maffia contre-révolutionnaire de Miami.

Début février, dans le traditionnel Discours sur l’état de l’ Union, en violation flagrante des affaires internes de pays tiers, Trump plaide pour une « restauration de la démocratie » à Cuba, au Venezuela et au Nicaragua.

Le 7 février, Gabriel Escarrer, vice-président du groupe hôtelier espagnol Melia, se voit interdire l’entrée aux États-Unis, car le groupe gère des hôtels à Cuba. Le même jour des propriétaires nord-américains demandent un dédommagement de 5 millions de dollars pour une ferme nationalisée à Cuba.

Le 19 février la revue espagnole « Preferente » divulgue que plus de 50 entreprises ayant des intérêts à Cuba ont reçu des lettres du Département d’ État des États-Unis, les menaçant d’interdiction d’accès, mesure déjà effective pour des responsables de la chaîne Melia.

Tous les moyens sont utilisés pour étrangler l’économie cubaine, pour décourager des investisseurs étrangers, pour compliquer des transactions financières. Un guerre non déclarée, qui se poursuit par un blocus aggravé, les agressions, les dénigrements, les mensonges et la diffamation. Cuba fait face, comme c’est le cas depuis 60 ans, malgré les difficultés, sans renoncer au développement du modèle économique et social socialiste, approuvée par l’immense majorité de la population. Encore récemment, le président Miguel Díaz-Canel réaffirmait la disposition de Cuba pour un dialogue avec les États-Unis, sur base d’égalité et de respect.

´CUBA – UNION EUROPÉNNE (UE) : LES BONNES RELATIONS SE MAINTIENNENT.

  F. Tack

Malgré quelques sursauts sporadiques de la part de parlementaires européens ultra-réactionnaires, les relations entre Cuba et l’ UE se poursuivent normalement et de façon constructive. Dans les échanges réguliers dans le cadre du dialogue politique, des accords de coopération et dans les groupes de travail (comme celui concernant les droits de l’homme), les échanges se déroulent dans un contexte positif, sur base d’égalité et de non intervention dans les affaires internes des parties.

On a pu ainsi noter une extension des accords de coopération, entre autres au sujet du climat, des sources d’énergie renouvelables, de la sécurité alimentaire, de la modernisation de l’économie cubaine, de l’environnement.

Début février quelques parlementaires européens ont invité quelques « dissidents », dans un petit local de l’ UE, avec la traditionnelle propagande contre-révolutionnaire, et en utilisant le budget de 20 millions de dollars, mis à disposition par le gouvernement de États-Unis. A la base de cette initiative, José Ramón Bauzá, parlementaire européen du parti espagnol Ciudadanos, et l’ ONG Civil Right Defenders. Les associations européennes de solidarité avec Cuba et les Cubains qui résident en Europe, ont condamné cette initiative et on rappelé et souligné les conséquences du blocus criminel mené contre Cuba par les États-Unis.

Le 18 février, Heidy Villuendas, diplomate auprès de l’ambassade de Cuba à Bruxelles, déclarait :

« Le parlement Européen devrait développerune vision plus large, écouter d’autres voix, et devrait tenir compte de l’opinion de la société civile cubaine, qui vit à Cuba et travaille tous les jours à la construction d’une société meilleure ». Elle a soulignéque les « dissidents » invités ne réussissent pas à enregistrer le moindre succès lors des élections locales dans les quartiers, et que, faute de succès populaire, ils font appel aux forumset aux institutions, comme le parlement européen, pour y chercher une légitimité dont ils ne disposent pas dans la société cubaine.

Elle a encore ajouté que ceux qui s’intitulent les défenseurs des droits de l’homme et des intérêts du peuple cubain demandent le renforcement du criminel blocus économique imposé par les États-Unis, et qui frappe durement la population. Elle a rappelé aux parlementaires européens que les titres III et IV de la loi Helms-Burton sont également une agression contre les intérêts des citoyens et des entreprises européennes.

Un autre son de cloche est venu de Alberto Navarro, ambassadeur de l’ UE à Cuba, dans une réaction aux plaintes juridiques contre d’importantes entreprises européennes, en application du titre III de la loi Helms-Burton. Une première victime de l’article IV est connue : Gabriel Escarrer Jaume, vice-président de la chaîne hôtelière Melia (qui gère 35 hôtels à Cuba), qui se voit refuser tout accès aux États-Unis, tout comme les membres de sa famille, à cause des « magouilles » avec des propriétés nationalisées à Cuba.

Dans une interview pour le quotidien espagnol « El País » Navarro ne mâche pas ses mots. Quelques déclarations : « Nous ne pouvons pas accepter des décisions unilatérales en contradiction avec les principes de base du droit international, qui nous font revenir à la loi de la jungle ». « L’ UE défendra jusqu’au bout des dernières conséquences les droits de ces citoyens ». « La loi Helms-Burton est une horreur. Le titre IV est immoral et inhumain ». « Les menaces par les États-Unis font penser au Chicago des années ’30 ». « Helms-Burton tente de semer de la confusion et de l’insécurité au sujet de Cuba. Elle essaye de faire renoncer les entrepreneurs aux investissements dans ce pays. Elle fait peur avec d’éventuelles sanctions et incite les entrepreneurs à ce diriger vers d’autres pays ».

Une prise de position claire. Espérons que l’ UE ne se limite pas à des déclarations, mais qu’elle s’opposera fermement aux tentatives d’étranglement de l’économie cubaine par le gouvernement des États-Unis.      

´CUBA – UNION EUROPÉNNE (UE) : LES BONNES RELATIONS SE MAINTIENNENT.

F. Tack

Malgré quelques sursauts sporadiques de la part de parlementaires européens ultra-réactionnaires, les relations entre Cuba et l’ UE se poursuivent normalement et de façon constructive. Dans les échanges réguliers dans le cadre du dialogue politique, des accords de coopération et dans les groupes de travail (comme celui concernant les droits de l’homme), les échanges se déroulent dans un contexte positif, sur base d’égalité et de non intervention dans les affaires internes des parties.

On a pu ainsi noter une extension des accords de coopération, entre autres au sujet du climat, des sources d’énergie renouvelables, de la sécurité alimentaire, de la modernisation de l’économie cubaine, de l’environnement.

Début février quelques parlementaires européens ont invité quelques « dissidents », dans un petit local de l’ UE, avec la traditionnelle propagande contre-révolutionnaire, et en utilisant le budget de 20 millions de dollars, mis à disposition par le gouvernement de États-Unis. A la base de cette initiative, José Ramón Bauzá, parlementaire européen du parti espagnol Ciudadanos, et l’ ONG Civil Right Defenders. Les associations européennes de solidarité avec Cuba et les Cubains qui résident en Europe, ont condamné cette initiative et on rappelé et souligné les conséquences du blocus criminel mené contre Cuba par les États-Unis.

Le 18 février, Heidy Villuendas, diplomate auprès de l’ambassade de Cuba à Bruxelles, déclarait :

« Le parlement Européen devrait développerune vision plus large, écouter d’autres voix, et devrait tenir compte de l’opinion de la société civile cubaine, qui vit à Cuba et travaille tous les jours à la construction d’une société meilleure ». Elle a soulignéque les « dissidents » invités ne réussissent pas à enregistrer le moindre succès lors des élections locales dans les quartiers, et que, faute de succès populaire, ils font appel aux forumset aux institutions, comme le parlement européen, pour y chercher une légitimité dont ils ne disposent pas dans la société cubaine.

Elle a encore ajouté que ceux qui s’intitulent les défenseurs des droits de l’homme et des intérêts du peuple cubain demandent le renforcement du criminel blocus économique imposé par les États-Unis, et qui frappe durement la population. Elle a rappelé aux parlementaires européens que les titres III et IV de la loi Helms-Burton sont également une agression contre les intérêts des citoyens et des entreprises européennes.

Un autre son de cloche est venu de Alberto Navarro, ambassadeur de l’ UE à Cuba, dans une réaction aux plaintes juridiques contre d’importantes entreprises européennes, en application du titre III de la loi Helms-Burton. Une première victime de l’article IV est connue : Gabriel Escarrer Jaume, vice-président de la chaîne hôtelière Melia (qui gère 35 hôtels à Cuba), qui se voit refuser tout accès aux États-Unis, tout comme les membres de sa famille, à cause des « magouilles » avec des propriétés nationalisées à Cuba.

Dans une interview pour le quotidien espagnol « El País » Navarro ne mâche pas ses mots. Quelques déclarations : « Nous ne pouvons pas accepter des décisions unilatérales en contradiction avec les principes de base du droit international, qui nous font revenir à la loi de la jungle ». « L’ UE défendra jusqu’au bout des dernières conséquences les droits de ces citoyens ». « La loi Helms-Burton est une horreur. Le titre IV est immoral et inhumain ». « Les menaces par les États-Unis font penser au Chicago des années ’30 ». « Helms-Burton tente de semer de la confusion et de l’insécurité au sujet de Cuba. Elle essaye de faire renoncer les entrepreneurs aux investissements dans ce pays. Elle fait peur avec d’éventuelles sanctions et incite les entrepreneurs à ce diriger vers d’autres pays ».

Une prise de position claire. Espérons que l’ UE ne se limite pas à des déclarations, mais qu’elle s’opposera fermement aux tentatives d’étranglement de l’économie cubaine par le gouvernement des États-Unis.

LES ÉGLISES ÉVANGÉLIQUES ONT EMPÊCHÉ L’ INTÉGRATION DU MARIAGE HOMOSEXUEL DANS LA CONSTITUTION.

Wim Leysens

Lors de l’approbation de la nouvelle constitution par référendum, le 24 février 2019, le mariage homosexuel avait disparu du texte. La proposition d’origine décrivait le mariage comme « une union entre deux personnes ». Comme justification de cette modification, les analystes se réfèrent aux violentes campagnes contre le mariage homosexuel par les églises évangéliques ultra-conservatrices. Que c’est-il passé ?

L’espoir était grand dans la communauté LGBT à Cuba en 2018. Le projet de nouvelle constitution décrivait le mariage comme « une union entre deux personnes » et plus comme « une union entre un homme et une femme », comme c’était le cas dans la constitution de 1976. La route semblait ouverte pour le mariage homosexuel. Le mouvement LGBTQ+ se sentait soutenu par le président Miguel Díaz-Canel, qui avait déclaré que « la reconnaissance du mariage entre deux personnes, sans limitations, résoudrait toute forme de discrimination ». Malgré cela, la constitution définitive se limite à la description du mariage comme « une forme possible d’organisation d’une famille, basée sur le consentement mutuel et sur les droits égaux, les devoirs et les possibilités légales des partenaires ». Cette description évite la mention « homme et femme » et laisse la porte ouverte à une légalisation du mariage homosexuel dans le futur. La précision sur qui peut se marier doit venir du « Código de familia » à établir dans une nouvelle version. Les autorités se sont engagées à organiser un large débat avec la population pour ce code de la famille et de le soumettre à un référendum d’approbation avant fin 2021.

La discussion publique.

Entre septembre et décembre 2018 l’autorité a organisé une très large consultation publique au sujet de l’ensemble du projet de la nouvelle constitution. Dans plus de 133.000 réunions dans les quartiers et les entreprises les Cubains ont débattu du projet de constitution. Le mariage homosexuel a été un des thèmes les plus discutés. Il a été abordé lors de 66 % des réunions, durant lesquelles les participants argumentaient pour et contre.

Mais -phénomène nouveau à Cuba- un débat animé c’est développé à côté des consultations organisées par l’autorité. Le mouvement LGBTQ+ était très actif sur facebook et d’autres médias sociaux (entre autres #mifamiliaesoriginal). Les groupes associés au CENESEX de Mariela Castro et des groupes autonomes ont organisé des stands et diffusé des feuillets sous le slogan « El diseño cubano – le modèle cubain), une réponse à la campagne des églises évangéliques.

Les églises aussi se sont mêlées ouvertement dans le débat. Les églises, plus que tout autre organisation non liée au parti unique, le PCC, disposent d’autonomie et d’influence, depuis que Fidel Castro a reconnu la liberté de religion dans les années ’90. L’église catholique n’ a pas assumé une opinion directe. Elle a publié une longue lettre (1) avec sa vision sur différents thèmes du projet de constitution. Au sujet du mariage la lettre dit : « …nous ne voulons pas nier la dignité de chaque personne, ni la dénigrer ; chacun mérite le respect pour sa nature et son engagement social. La doctrine de l’église a toujours été claire : l’amour mutuel et complémentaire entre la femme et l’homme est la pierre d’angulaire du mariage et de la famille, un engagement qui ne peut être comparé à aucun autre ». L’église se positionne de façon modérée au sujet de personnes du même sexe qui s’engagent mutuellement. D’après Dionisio García, archevêque de Santiago de Cuba, il est plus indiqué de chercher d’autres formules qui protègent légalement les couples homosexuels. Mais pour cela il est impossible de modifier la définition de l’institution naturelle « mariage », qui a assuré la continuité depuis des siècles.

Les églises protestantes sont divisées.

Le mariage homosexuel divise les églises protestantes, déclare Raúl Suárez, fondateur et éminence grise du Centre Martin Luther King. Le Concejo de Iglesias Ecuménicas, qui regroupe la majorité des églises protestantes , ne s’est pas opposé au projet de constitution. Selon Raúl Suárez les églises respectent « la liberté de chaque personne pour décider de sa vie, pour autant qu’elle serve l’intérêt commun ». 32 des 57 églises évangéliques appartiennent à ce conseil. Les autres églises défendent une vision ultra-conservatrice et défendent les « valeurs bibliques traditionnelles ».

Les églises évangéliques menacent de voter contre la nouvelle constitution.

Ces églises évangéliques s’opposent de façon très agressive au mariage homosexuel. En septembre ’18 une vingtaine d’églises évangéliques ont publié une lettre commune (2). Elle y confirment que « la famille est une institution sacrée, créée par Dieu ; que le mariage est une relation exclusive entre homme et femme, comme nous l’apprend la Bible, la Parole de Dieu ». Leur slogan était « el diseño origional, como Dios lo creó » (le projet originel, comme Dieu l’ créé).

Cuba est un état laïque, où les prises de position religieuses au sujet de thèmes politiques sont rares et se font toujours au sein du cercle fermé des églises. Mais les prédicateurs évangéliques ont porté leurs critiques dans l’espace public. Certains prédicateurs ont organisé la prière en plein air, à côté du temple, soi-disant que celui-ci était trop petit pour les nombreux croyants. Ils ont aussi invité les croyants d’afficher des pamphlets sur les poteaux d’électricité, les portes, les façades. D’autres parcouraient les rues avec une bible et des pamphlets (3). Le pasteur Eduardo Gutierrez (4) a organisé une confirmation publique de mariage avec des dizaines de couples, sur le Malécón de La Havane. Pour attirer les jeunes un rap-vidéoclip a été envoyé sur youtube (5), avec comme message « je ne veux pas cette dégradation dans mon pays, détruisons le mal aux racines, je veux que mon enfant grandisse dans un environnement heureux ».

En octobre 1918, 21 églises évangéliques ont lancé une pétition (6) contre l’article 68 du projet de constitution, avec comme objectif un demi million de signatures. Le nombre atteint n’est pas clair. Ce qui l’est, c’est la menace des églises évangéliques de faire appel à voter contre la constitution lors du référendum. Avec une base estimée à un million sur une population de 11 millions de personnes, les voix contre auraient pu marquer un effet négatif sur le large processus de consultation, sur la nouvelle constitution et sur le gouvernement.

Un manque de consensus.

Le gouvernement a-t-il rayé le mariage homosexuel dans la version définitive de la constitution sous la pression des églises (évangéliques)? L’autorité a-t-elle opté pour la sécurité, sachant qu’environ la moitié de la population, selon l’ Institut National de Statistiques, se dit chrétienne et supporterait une vision traditionnelle biblique de la famille ? Homero Acota, secrétaire du Conseil d’ État, a clarifié, le 21 décembre ’18, le point de vue modifié du gouvernement : « En ce qui concerne cet article, nous avons pris en considération tant les arguments des personnes en faveur du mariage homosexuel, que les arguments des opposants. La version antérieure (celle du projet) reste notre souhait, mais le temps n’est pas mûr pour l’introduire, car elle ne rassemble pas un consensus. Mais cela reste notre intention de le réaliser à l’avenir. Le Código de Faùmiolia sera soumis à un vote, ce qui est le plus démocratique ».

Les réactions du mouvement LGBTQ+.

Le mouvement LGBTQ+ a réagi en ordre dispersé. Les groupes liés au CENESEX ont accepté les faits. Ils mettent tout espoir dans la loi sur les familles, promise pour fin 2021. D’autres ont réagi de façon très déçues, même fâchées, comme dans des réactions sur facebook : « Le mariage homosexuel est un droit qui est déjà approuvé dans la Constitution… Art. 42, qui reconnaît la non-discrimination sur base du choix sexuel ou de l’identité de genre, et supprime toute base pour interdire que deux personnes, peu importe leur identité, se jurent une fidélité éternelle. La remise ne fait que donner raison à quelques petits groupes de pression religieux… ». Des blessures restent, comme on l’a vu le 11 mai 2019. Ce jour était prévu la 12e édition d’une gay pride, une initiative annuelle du CENESEX (Centre National d’ Éducation Sexuelle), dirigé par Mariela Castro. Le jour avant l’autorité a défendu la parade, à cause de la situation internationale compliquée (une référence à l’accroissement des mesures de blocus par les États-Unis). Malgré l’interdiction une centaine de personnes ont malgré tout organisé un défilé non-autorisé sur le Prado, dans la vieille Havane.

Sources :

  1. http://palabranueva.net/new/obispos-cubanos-opinan/
  2. https://ministerioreforma.com/evangelicos-en-cuba-reafirman-que-el-matrimonio-es-la-union-exclusiva-entre-un-hombre-y-una-mujer/
  3. http://www.lajiribilla.cu/articulo/campana-callejera-en-la-habana-contra-matrimonios-homosexuales/
  4. https://refelxionesdelpastor.com/iglesias-cristianas-en-cuba-protestan-en-contra-del-matrimonio-homosexual-y-la-ideologia-de-genero/
  5. https://www.youtube.com/watch?v=vTLEQnqwYz8
  6. https://www.notimerica.com/sociedad/noricia-iglesias-evangelicas-cuba-recogen-firmas-contra-legalizacion-matrimonio-homosexual-20181016214346.html
  7. https://www.france24.com/es/20190512-choques-marchas-cuba-habana-lgtbi

CARLOS MUÑIZ VARELA

F. Tack

Au début des années ’70 quelques courageux descendants d’émigrés cubains ont commencé à chercher un rapprochement avec leur pays d’origine. La maffia contre-révolutionnaire de Miami a alors tout mis en oeuvre pour contrecarrer ces tentatives, aussi par la terreur et les meurtres. Peut-être un aspect moins connu de l’histoire de la révolution. Carlos Muñiz Varela en fut une de victimes.

L’opération Peter Pan.

Carlos Muñiz Varela est né à Colón (province de Matanzas), le 10 août 1953. En 1961 sa mère l’envoie aux États-Unis avec sa petite soeur, influencée par une campagne nord-américaine, qui incitait les Cubains a envoyer leurs enfants hors du pays, prétendant que le gouvernement révolutionnaire les enverrait en URSS pour en faire des communistes. Carlos et sa soeur font partie des plus de 14.000 enfants victimes de cette « Opération Peter Pan » , dirigée par la CIA, avec la collaboration active de l’église catholique et de personnel des ambassades occidentales.

La majorité de ces enfants resteront enfermés durant des années dans des orphelinats. Carlos a un peu plus de chance, car sa mère vient le chercher et part avec lui à Puerto Rico. Comme étudiant il y participe à la lutte pour l’indépendance de Puerto Rico.

Le rapprochement avec Cuba.

Il cherche aussi un rapprochement avec son pays de naissance et va rapidement soutenir les changements à Cuba. Avec un ami il crée une agence de voyages « Viajes Varadero », et fait la promotion pour des voyages à Cuba. En décembre 1978 paraît un article dans la revue « La Crónica », écrit par le groupe contre-révolutionnaire « Comando Omega 7 », un groupe soutenu et financé par la CIA, qui appelle clairement au meurtre.

Le meurtre.

Le 28 avril 1979, dans l’après-midi, Carlos quitte l’agence pour se rendre au domicile de sa mère. Des témoignages signalent une voiture avec trois hommes à bord, qui le suit dès qu’il démarre. Peu après neuf coups de feu à partir de cette voiture sont dirigés vers le jeune homme. Il perd le contrôle de sa voiture qui capote. Un des agresseurs sort de l’autre voiture et tire encore vers lui. Il meurt dans l’après-midi du 30 avril 1979.

Le même jour un Comando Zero revendique le meurtre par un appel téléphonique à une station de radio de Miami.

L’enquête est chaotique, certains témoins ne sont pas interrogés, des pièces disparaissent du dossier, etc. Durant des années rien ne sera rendu public au sujet de l’enquête sur les coupables. Encore aujourd’hui, 40 ans après les faits, et malgré de nombreuses interventions, entre autres auprès de Barack Obama durant sa présidence, plusieurs documents n’ont pas été rendus publics.

A huit ans Carlos Muñiz Varela a été une première fois victime de la guerre menée par les États-Unis contre Cuba,, lors de l’ Opération Peter Pan. La deuxième fois, il devient la cible de la contre-révolution, et est assassiné par des mercenaires de la CIA, à 26 ans, parce qu’il voulait rétablir et développer les liens des émigrants avec leur pays d’origine.

Sources : Ecured

www.cubadebate.cu/especiales/2019/04/29/que-sabemos-a-40-anos-deasesinato-de-carlos-muniz-varela

UN INVENTAIRE DES MESURES DU PRESIDENT TRUMP.

Wim Leysens

La carotte ou le bâton ? Alors que le président Obama optait plutôt pour la carotte, le président Trump frappe vigoureusement avec le bâton. Mais ne laissons pas d’équivoque, les deux présidents poursuivaient le même but, un changement de la gestion cubaine. Trump n’hésite pas de crier avec agressivité sur Cuba. En contradiction avec son prédécesseur il annonce préalablement ses mesures et les étale avec fierté. Les mesures ont pour objectif de déconseiller et d’intimider tout commerce avec Cuba. Mais c’est la population cubaine qui en est la première victime.

Un aperçu des mesures du président Trump :

*Activation de l’ Art. III de la loi Helms-Burton, par lequel des entreprises, également de pays tiers, peuvent être condamnées par des tribunaux nord-américains à cause de commerce avec Cuba.

°avec des conséquences directes pour les relations commerciales existantes

°et pour les contacts commerciaux en préparation.

*Empêcher les fournitures de pétrole à Cuba.

°poursuites juridiques contre les entreprises de transport pétrolier

°pressions sur les gouvernements des pays sous le drapeau desquels les pétroliers naviguent, etb pressions sur les entreprises de transport et d’assurances

*Contrôle accru et poursuites pour des relations bancaires et financières avec Cuba.

*Limitations de l’assouplissement des visites de citoyens nord-américains à Cuba.

°A partir de maintenant les voyages éducatifs et culturels de groupes (les voyage de peuple à peuple) sont limités à ceux organisés par une agence nord-américaine.

°Interdiction totale d’aborder à Cuba pour les navires de croisières.

*Limitation du maximum des remesas à 1.000 dollars par trimestre (argent envoyé à partir des USA aux membres des familles cubaines).

*Attaques ouvertes dans la presse pour discréditer les programmes de coopération médicale de Cuba dans plus de 70 pays.

*Diminution des possibilités pour l’importation de médicaments.

°Les offres pour l’achat de médicaments auprès d’entreprises pharmaceutiques aux États-Unis restent sans réponse.

°Des difficultés pour obtenir des matières premières pour la production de médicaments à Cuba. Comme la majorité des entreprises pharmaceutiques collaborent avec des entreprises nord-américaines, elles ne peuvent pas livrer à Cuba.

*Beaucoup de banques internationales ont rompu ou suspendu leurs liens avec Cuba.

*Plusieurs ambassades et consulats cubains ont reçu l’avis de leurs banques respectives que leurs cartes bancaires sont annulées et que l’utilisation de Visa ou de Mastercard est interdit.

IN MEMORIAM

F. Tack

Durant ces derniers mois Cuba a perdu plusieurs figures de la génération historique qui ont contribué à la;lutte contre la dictature de Batista.

Faure Chomón Mediavilla (Manatí 15/01/1929 – La Havane 05/12/2019).

Faure Chomón entame la lutte contre Batista au sein du Directoire Révolutionnaire (l’aile armée de la Fédération des Étudiants Universitaires – FEU). Il intègre le groupe de 50 hommes qui attaquent le palais présidentiel le 13/03/1957, et est grièvement blessé.

En 1958 il dirige le groupe de guérilla du Directoire dans la Sierra del Escambray et se met sous les ordres de Che Guevara dans le Front de Las Villas.

Après la victoire il devient commandant dans les FAR (Forces Armées Révolutionnaires).

Il devient ambassadeur en Union Soviétique, en Ecuador et au Vietnam, puis ministre des Communications et du Transport.

Chomón a été cofondateur du Parti Communiste de Cuba (PCC), membre du Comité Central à partir de 1965, et membre du secrétariat. Il était également membre du parlement dès 1976 (création de l’ Assemblée Nationale du Pouvoir Populaire).

Harry Villegas Tamayo – Pombo (Yara, 10/05/1940 – La Havane, 29/12/2019).

C’est à 14 ans que Harry Villegas entre dans la lutte révolutionnaire, en 1954, entre autres par des actes de sabotage contre la dictature. En 1958 il rejoint la Sierra Maestra et est incorporé à l’armée rebelle. Lors de la formation de la colonne 8, sous le commandement de Che Guevara , il en devient une personne de confiance, et ce dernier l’incorpore dans sa garde rapprochée.

Il poursuit cette fonction après la victoire. En 1965 Che le sélectionne comme un des participants à la guérilla au Congo, où ilreçoit son surnom de « Pombo ».

En 1966 et 1967 il fait partie du groupe qui,part en Bolivie avec Che Guevara. Avec quelques camarades il réussit à échapper à l’encerclement par l’armée bolivienne.

Après 1967 il reprend ses fonctions dans les FAR et participe comme conseiller aux combats en Angola et au Nicaragua.

Asela de los Santos Tamayo (Santiago de Cuba, 10/09/1929 – La Havane, 23/01/2020).

Asela de los Santos, grande amie de Vilma Espín, participe à la lutte contre Batista dans la province d’ Oriente dès ses années d’études. Comme membre du Mouvement du 26 juillet elle soutient l’armée rebelle dans l’apport de combattants, d’armes, d’uniformes et de médicaments. En 1958 elle fait plusieurs voyages entre Miami et Cuba pour le transfert d’armes.

En août 1958 elle rejoint l’armée rebelle, dans le 2e Front dirigée par Raúl Castro, où elle crée, entre autres, 400 écoles et entame une première campagne d’alphabétisation.

En 1960 elle est cocréatrice, avec Vilma Espín, de la Fédération des femmes Cubaines (FMC) et en devient secrétaire générale jusqu’en 1966. Elle passe alors au ministère des forces armées, comme responsable de la formation dans les écoles militaires.

En 1970 elle devient responsable de la formation du personnel enseignant au Ministère de l’ Éducation.

Asela été cofondatrice du PCC et membre du Comité Central pour trois mandats.

Efigenio Ameijeiras Delgado (Chaparra, 21/09/1931 – La Havane, 09/02/2020).

Déjà très jeune Efigenio participe aux actions contre la dictature et doit fuir au Mexique, où il rejoint le groupe de Fidel et Raúl. Il débarque avec le Granma le 2 décembre 1956. Il est un des membres du premier groupe de l’armée rebelle et participe à pratiquement toutes les actions menées par la guérilla.

Il devient commandant de la 6e colonne « Juan Manuel Ameijeiras Delgado » (un de ses frères assassiné lors de l’assaut de la Moncada, deux autres de ses frères perdront la vie dans la lutte contre Batista. Un hôpital à La Havane a d’ailleurs été nommé « Hermanos Aleijeiras »). En 1958 il devient deuxième en commandement du 2e Front.

Le 3 janvier 1959 il est nommé chef de la Police Nationale Révolutionnaire (PNR).

Il assume un rôle important dans les combats contre les mercenaires dans la Baie des Cochons, et devient Général de Division après l’invasion manquée.

Dans les FAR il devient chef d’état-major et vice-ministre chargé de la préparation au combat. Il fait partie du contingent de militaires cubains qui assument des missions internationalistes en Angola.

Il était cofondateur du PCC et membre du premier Comité Central.

Il avait également une licence en histoire de l’ Université de La Havane, et a publié plusieurs oeuvres, témoignages, poésie et fiction.

Sources :

Ecured

www.granma.cu/cuba/2019-12-08/victor-dreke-gracias-faure-por-haber-sido-quien-fuiste-08-12-2019-22-12-21

www.granma.cu/cuba/2019-12-08/rinde-homenaje-raul-a-faure-chomon-fotos-08-12-2019-12-12-27

www.cubadebate.cu/opinion/2019/12/05/faure

www.cubadebate.cu/noticias/2019/12/05/fallece-faure-chomon-mediavilla-comandante-del-ejercito-rebelde

www.granma.cu/cuba/2019-12-29/fallecio-el-heroe-de-la-republica-harry-villegas-tamayo-29-12-2019-19-12-46

www.cubadebate.cu/noticias/2020/01/23/fallecio-la-destacada-revolucionaria-y-pedagoga-cubana-asela-de-los-santos

www.granma.cu/cuba/2020-02-10/fallecio-el-general-de-division-efigenio-ameijeiras-delgado-10-02-2020-13-02-25

Les livres concernant Harry Villegas et Asela de los Santos, mentionnés ci-dessous, peuvent être commandés auprès des Amis de Cuba – régionale d’ Anvers (antwerpen@cubamigos.be).

Les prix sont frais d’envoi compris. Faites un virement, avec mention de votre adresse et du titre désiré, sur le compte BE60 9730 9561 6570. Les livres dont le titre est mentionnée en espagnol sont également disponibles en anglais.

Harry Villegas : Pombo, a Man of Che’s Guerilla. 429 pp. ; 25 € (Carnets Boliviens 1966-1967).

Harry Villegas : Junto a Che Guevara. 47 pp.;6 € (sujet : les guerres révolutionnaires à Cuba, au Congo et en Bolivie).

Harry Villegas : Cuba y Angola, la guerra por la libertad. 137 pp. ; 12 € (histoire de la guerre congre l’armée sud-africaine et l’apartheid 1975-1991).

Vilma Espmín et Asela de los Santos : Mujeres en Cuba, haciendo una revolución dentro de la revolución. 372 pp. ; 22 €.

Aselade los Santos et Mary-Alice Waters : Mujeres y revolución, el ejemplo vivo de la Revolución Cubana. 59 pp. ; 7 €

                      

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