Cuba Sí 176 – traductions

Cuba Sí 176 – traductions

Elections à Cuba

Début juillet le Conseil d’Etat a décrété des élections,conformément à la Constitution et à la Loi Nr 72 du 29/10/1992, pour l’élection des délégués aux conseils communaux et provinciaux du Poder Popular (Pouvoir Populaire) et de député à l’Assemblée Nationale du Poder Popular. Les élections pour les conseils communaux (tous le deux ans et demi) auront lieu le dimanche 21 octobre 2012 et le 28 octobre pour le deuxième tour (là où aucun candidats n’a obtenu 50% des vois valablement émises).
Les dates pour les élections provinciales et nationales (tous les cinq ans) seront fixées plus tard.
Plus de 14.100 commissions électorales sont responsables pour l’organisation, la direction et la validité du processus électoral. Ces commissions, auxquelles collaborent plus de 78.000 personnes, sont garantes de l’application stricte du système électoral et pour l’encouragement à une participation (non obligatoire) de la population. Vu que de nombreux participants se chargent pour la première fois de cette tâche, beaucoup d’attention est consacrée à leur information et formation pour qu’ils dominent le système dans tous ses aspects.
Parallèlement à ces préparatifs les listes électorales sont également actualisées.
Les assemblées populaires pour la désignation des candidats sont planifiées entre le 3 et le 29 septembre. Dans chaque district électoral il faut fixer le nombre de candidats en fonction du nombre d’habitants du district.
La préparation de cette phase est entamée depuis début août.

26/7/2012 : 59e anniversaire de l’assaut des casernes Moncada et Carlos Manuel de Céspedes

A Guantanamo, dans son (bref) discours lors de la commémoration traditionnelle du 26/7, Raúl Castro à insisté sur deux thèmes.
En politique intérieure il a, une fois de plus,  insisté sur les résultats économiques. « Nous réalisons progressivement les objectifs planifiés sur base des ressources dont nous disposons ». Affirmation suivie d’un avertissement: pas d’augmentations de salaire sans hausse de la production et sans hausse de la productivité, surtout en ce qui concerne la production de produits alimentaires.
En politique étrangère Raúl a répété la disponibilité cubaine pour entamer un dialogue avec les Etats-Unis, sur les droits de l’homme et sur la démocratie, sur tous les sujets, mais sur un pied d’égalité. « Nous ne sommes pas soumis, nous ne sommes les marionnettes de personne ». Et comme d’habitude aucune réponse en face. Finalement il a déclaré : « Une fois de plus je réaffirme ici nos intentions pacifiques, mais notre peuple sait se défendre et ici il ne faut dire à personne ce qu’il faut faire ».

Un belge nommé à la tête de la Délégation de l’Union Européenne à Cuba

Herman Portocarero, le diplomate belge, a été nommé responsable de la Délégation de l’UE à La Havane. Actuellement il est consul général de la Belgique aux Nations Unies à New York. Il a été ambassadeur de Belgique à Cuba de 1995 à 1999.
Herman Portocarero est également connu en tant qu’écrivain (tant en néerlandais qu’en français). En 2006 il a reçu le prix Hercule Poirot pour son roman « Nuits de New York » (New Yorkse nachten)
Auprès des amis de Cuba il est connu pour son roman « Cubaanse nachten. Onmiddelijke mémoires 1995 – 1999 » (Nuits cubaines. Mémoires immédiates 1995 – 1999), édité en 2000 et ayant connu cinq réimpressions la même année.
Concernant Cuba il a également produit le film « Mi Corazón Venenoso », le documentaire « Rythm & Smoke » et le long métrage « Trance Atlantico ».

Freddy Tack

Le choléra à Cuba

Lorsqu’on entend parler d’une épidémie de choléra on pense automatiquement à l’Inde, où elle avait été détectée pour la première fois, ou lus récemment à Haïti, mais certainement pas à Cuba. Car à Cuba il existe un système de santé fonctionnant bien, donc cela ne peut se produire là bas. Cette vision est elle correcte ?

Vraisemblablement non. Le choléra est causé par une bactérie nommée Vibrio Cholera, qui se sent parfaitement à l’aise dans des eaux stagnantes. Une infection peut être suscitée en mangeant un poisson sortant de l’eau polluée, où par des légumes lavés à l’eau contaminée. La bactérie se propage à une vitesse éclair, certainement dans des pays tropicaux à haut degré d’humidité.

Cela ne doit donc pas nous surprendre que fin juin, à Manzanillo, dans la province de Granma, un départ de choléra avait été signalé. On peut mesurer l’efficacité d’un système de santé à la vitesse avec laquelle une éruption est sous contrôle, au nombre de malades et à la mortalité. Les dernières données officielles (vers le 23 juillet) indiquent 158 personnes infectées et 3 décès (1,9%) parmi les patients. A Haïti il y aurait eu 250.000 infectés avec plus de 5.000 morts (2%), mais ces chiffres sont contestés. La prise en charge à Cuba est donc indiscutablement très efficace. L’année dernière, en République Dominicaine, une irruption était constatée avec 500 participants à un mariage, après avoir mangé du poisson contaminé venant d’Haïti. Il faut encore toujours déterminer comment la bactérie est arrivée à Cuba. Cela pourrait être une conséquence de la solidarité de Cuba. La bactérie aurait pu être introduite par un médecin ayant combattu le choléra en Haïti.

Le traitement médical de la crise à certes été efficace, mais on peut se poser des questions sur le traitement médiatique. Bien sûr la presse de Miami à violemment  communiqué à ce sujet, mais le manque d’information dans la presse cubaine et l’attitude Caliméro prise par le président Castro sont à regretter. Une communication ouverte vers l’extérieur sur le nombre de cas et le traitement et l’évolution, sans créer la panique (ni une fausse minimalisation) est très importante pour des maladies qui parlent ainsi à l’imagination. Une communication limitée, et je dois être prudent car je n’ai pas suivi les faits jour par jour et en retournant dans le temps j’ai pu ignorer certaines choses et je ne pouvait que vérifier les versions par internet (et non la presse écrite), mais les recherches sur internet sur base du mot choléra, le 31 juillet, dans les journaux cubains Granma, Juventud Rebelde et Trabajadores, n’ont livré aucun article. Par contre il y en avait beaucoup sur Haïti. Le 3 juillet une recherche sur la bactérie « vibrión » a donné un résultat. On y parle de diarrhée mais sans vraiment parler de choléra. Et il y a encore eu quelques autres communications. Mais quand on communique et qu’on accuse la presse étrangère qui veut discréditer le système de santé cubain, ceci est contre productif. Le tourisme est une importante source de revenus pour Cuba, ne laissons pas l’information de ces touristes à la presse anti-cubaine, mais traitons l’information nous-mêmes. 

Bientôt un médicament cubain sur le marché européen ?

Ce ne sera pas pour tout de suite, mais les premiers pas sont posés. Pour être disponible sur le marché européen il faut que la firme reçoive une autorisation pour le marché. Celle-ci est délivrée par l’Agence Européenne du Médicament. Cette instance ne délivre l’autorisation pour le marché uniquement sur base d’un dossier contenant des données vérifiables provenant d’études cliniques contrôlées. Le Centro de Ingenieria Genética y Biotecnología (CIGB) cubain va lancer une telle étude avec l’Heberprot-P. L’objectif est de traiter 700 patients avec des ulcères diabétiques et de comparer avec le traitement actuel. L’étude prendra environ deux ans. Si on y ajoute la procédure auprès de l’Agence Européenne il faut y ajouter encore un an, et puis il faut encore voir le remboursement en Belgique. Le produit ne sera donc pas sur le marché belge avant 2017 – 2018.
Des études cubaines démontrent que dans 80% des cas des signes de guérison de l’ulcère sont constatés. Ceci signifie une diminution des infections des plaies, moins de gangrène et moins d’amputations.
Prometteur, mais encore un peu de patience.

Mark Lamotte

Londres 2012 : Or 5 – Argent 3 – Bronze 6

Les espérances cubaines aux Jeux Olympiques étaient plus modestes que les années précédentes. Il n’y avait d’ailleurs pas de baseball au programme et les équipes masculines et féminines de volley n’avaient pas réussi à passer les sélections.

Cuba a environ le même nombre d’habitants que la Belgique, mais obtient 3 plus de médailles, avec un budget beaucoup plus limité et moins d’athlètes présents. Pourtant les cubains ne peuvent être satisfaits avec la récolte. A Athènes ils atteignaient 9 médailles d’or, 7 d’argent et 11 de bronze (27 au total). A Pékin seulement 2 en or, mais 11 fois l’argent et 11 fois le bronze (24 au total). Maintenant seulement 14.

Il y a pourtant des points positifs. Cuba reste une nation de grands boxeurs. Dix titres étaient en jeu chez les hommes. Cuba en gagne 2 avec Iglesias (64 kg) et Ramiréz (52 kg) et encore deux en bronze. Moins qu’avant, mais un bon résultat. Dans la boxe féminine, une nouvelle discipline, aucune trace de Cuba.

L’athlétisme était une réelle désillusion. Lors des jeux précédents Cuba se faisait remarquer en course de haies, en saut et en jets, maintenant seulement 2 médailles. Silva obtient l’argent en saut à la perche chez les femmes en égalisant son record personnel et en devançant Isenbayeva, double record olympique, plusieurs fois championne du monde  et 26 fois record du monde. En javelot Suarez a jeté à plus de 79 mètres, privant le belge Hans Van Alphen d’une médaille. Dans le 110 m haies le médaillé d’or de Pékin, Dayron Robles a échoué en finale, blessé, mais un relais arrive avec Orlando Ortega (6e). Dans les épreuves de jet chez les dames, avec beaucoup de participantes, Cuba a lourdement perdu, ce qui pourrait s’expliquer par une relève des générations. Les championnes de Pékin sont en fin de carrière et les jeux étaient un peu tôt pour les jeunes.

En judo 1 médaille d’or et 2 d’argent sont emportées sur 8. Idalys Ortiz (>78 kg) a éliminé la première femme Saoudienne participant aux jeux, dans la course vers l’or.
La lutte était bonne pour 1 médaille d’or (Mijaín López 120 kg) et 2 de bronze. Il y avait une grande délégation de lutteurs (12), mais seulement deux obtiennent des résultats.
Au tir au pistolet masculin à 25 m Leuris Pupo gagne de l’or.
Les haltères et le Taekwondo donnent deux médailles de bronze.

Nous notons encore quelques beaux résultats en natation et en plongeon de 10 m. Un cubain dans le 100 m nage libre est unique, et la 5e place au plongeon n’est pas décevant, même si on espérait plus. Chez les dames, en cyclisme sur route, nous avons pu voir quelques belles performances cubaines avec un diplôme olympique au sprint et en omnium.

A noter que quelques cubains ont participé en athlétisme sous le drapeau Italien et Espagnol, mais sans rafler la moindre médaille.

Malgré tout nous concluons qu’avec les moyens disponibles Cuba teste excellent dans les sports liant la technique à la force musculaire.

Mark Lamotte

TURISMO

En traversant Cuba – chapitre 8 : Sancti Spiritus
Par: Youri Blieck

Sancti Spiritus est une petite province, à ne pas négliger, au centre de Cuba. La province compte sur son territoire un petit morceau du patrimoine mondial de l’UNESCO, avec la célèbre ville de Trinidad, une capitale coloniale colorée, ainsi qu’une partie de la deuxième plus haute chaîne montagneuse du pays : la montagne sub-tropicale de l’Escambray.

La découverte de la province de Sancti Spiritus commence immanquablement par Trinidad, la célèbre  perle coloniale sur le centre de la côte sud de Cuba. Depuis 1988 l’endroit peut s’enorgueillir d’être un morceau de patrimoine mondial où l’histoire est écrite dans toutes les rues et tous les édifices.

Trinidad était un des premiers établissements érigés par les espagnols lors de leur débarquement dans les Antilles. La ville est, avec entre autres La Havane et Santiago de Cuba, une des premières des sept « villas » implantées par les espagnols. C’est ici que Hernan Cortés, le futur conquérant du royaume aztèque, aurait rassemblé ses troupes pour monter une expédition vers de « nouvelles terres » plus à l’ouest. L’endroit est pourtant resté un lieu oublié pendant de longues années, où les contrebandiers, les pirates et les aventuriers cherchaient refuge. Les choses évoluent au début du 19e siècle –entre autres par l’arrivée de nombreux  colons français, en fuite pour la révolte des esclaves en Haïti- quand la région devient un endroit clé pour l’industrie sucrière, en pleine expansion. Trinidad devenait riche grâce aux dizaines de plantations de canne à sucre et des moulins à sucre. Plusieurs barons du sucre y établissent leur hacienda dans les vallées environnantes et leur résidence dans la ville même. Casilda, la petite ville portuaire de Trinidad se chargeait de l’importation d’esclaves et de l’exportation du sucre.

Avec l’arrivée de plus grands navires avec un tirant d’eau plus important le petit port de Casilda devenait insuffisant et l’on chercha de meilleures opportunités portuaires. La baie proche de Cienfuegos, énorme et profonde parut l’endroit idéal pour s’exiler. Et ce fut le cas. Cienfuegos gagnait sans cesse en importance et Trinidad retomba dans l’oubli. Les deux guerres d’indépendance du 19e siècle se chargeraient du coup fatal.  Durant ces guerres plusieurs plantations de la région sont détruites et Trinidad ne réussira pas à surmonter ces revers. La petite ville s’arrête dans le temps et entame son sommeil de belle au bois dormant dérangé seulement par l’UNESCO qui, en 1988, la mets sur la liste du patrimoine de l’humanité et lui ouvre la porte du tourisme international. Les premiers visiteurs pouvaient alors découvrir une petite ville picturale avec une architecture coloniale typique des Caraïbes : des maisons aux couleurs pastel, des petites rues pavées, des toits avec des tuiles d’Andalousie, chevaux et charrettes dans les rues, un rythme de vie au ralenti. Beaucoup d’églises et de maisons sont encore les témoins de la richesse acquise par les occupants coloniaux avec le commerce du sucre et du tabac, et qui collectionnaient les articles de luxe.

Aujourd’hui la visite commence en général par la Plaza Mayor avec son décor de carte postale. La place est entourée de petites rues pavées, clôturée par des grilles en fer forgé et entourée de façades coloniales peintes en bleu ciel ou en jaune moutarde avec de grandes fenêtres et portes. Chaque fenêtre est protégée par une belle grille en fer forgé, ce qui est le cas pour quasi chaque habitation du vieux Trinidad. Ainsi les fenêtres peuvent rester ouvertes sans risques de vol, un atout non négligeable pour le climat chaud du sud de Cuba. La place est dominée par la Santa Trinidad, l’église de la Sainte Trinité, origine du nom de la ville. Une restauration de cet édifice serait indiquée, mais en tout cas, à l’intérieur, il y a des trésors à découvrir comme les autels en cèdre sculpté, une tête de la Vierge du Cobre, et la croix de la Vera Cruz (d’après une légende cette croix venait d’Espagne vers le Nouveau Monde, mais le navire sombra dans une tempête, la croix fut rejetée sur la plage de Trinidad et placée dans l’église locale).

A côté de l’église des escaliers mènent à l’actuelle Casa de la Musica où, le soir, des groupes se produisent avec, quasi automatiquement, la danse qui accompagne la musique. Pourtant, ces escaliers étaient l’endroit où l’on amenait les esclaves pour les vendre, donc en fait le marché aux esclaves. En face de la rue il y a l’ancienne maison du curé, qui pouvait ainsi tout surveiller.

En suivant la rue nous arrivons à la Casa de la Trova, un monument de la Cuba musicale. Chaque ville qui se respecte à une Casa de la Trova dans ses murs : un endroit où toute sortes de musiciens peuvent présenter leur œuvre au public. Du bolero à la salsa, du jazz expérimental au mambo, tout peut s’écouter et s’admirer dans ces « maisons des troubadours ». Et là aussi le public se laisse tenter par un pas de danse. Le soir, de différentes maisons de cette petite rue se répercutent les rythmes d’une musique chaude, d’une salsa entraînante, avec ses percussions obsédantes.

Poursuivons la promenade pour aboutir à la petite place Santa Ana, où une petite église, partiellement restaurée, partiellement pittoresque attire le regard. On y trouve également un patio accueillant où un restaurant a trouvé refuge, en fait dans une ancienne prison espagnole.

Plusieurs musées sont à la disposition de l’amateur d’histoire. Le musée romantique (dans la Casa Brunet du 18ième, on trouve des intérieurs des maisons des barons du sucre, datant des années de gloire de la production sucrière. Dans le musée communal (Casa Cantero) vous pouvez suivre l’histoire de l’industrie sucrière dans la région. Le musée du banditisme vous en dira plus sur la lutte contre les contre-révolutionnaires qui se cachaient, au début des années soixante, dans la région montagneuse de l’Esacmbray et y terrorisaient la population qui soutenait le régime de Castro. Un musée d’histoire naturelle (où a habité un temps l’explorateur et scientifique allemand Alexander von Humboldt) et un musée de l’architecture complètent l’offre (les deux sont hébergés dans un édifice colonial sur la Plaza Mayor).

Trinidad invite à flâner, à se contenter d’observer la vie de tous les jours dans les petites rues d’un décor historique, à rêver au rythme de la vie caribéenne. La majorité des rue du vieux centre vous offrent la vue de façades coloniales, de grilles en fer forgé, de fenêtres donnant sur des intérieurs avec des meubles en acajou, des visages souriants. 

En plus de son charme et de son attirance, Trinidad est aussi un point de départ idéal pour quelques belles promenades dans la montagne subtropicale de l’Escambray. A à peine 20 km de Trinidad, après une forte côte, nous arrivons à Topes de Collantes, un village de vacances où quelques modestes bungalows font office d’hôtel et à partir duquel des promenades sont possibles. Le trajet vers la chute de Caburni passe par des plantations de café, de beaux points de vue et une région boisée où des fougères royales et des mousses diverses font la loi. Une promenade est également possible  (moyennant un moyen de transport personnel ou une excursion guidée) vers Salto El Rocio, une chute située dans une verdure paradisiaque près de Guanayara.
Unique est également El Nicho, littéralement « Le Nid ». Cet endroit est effectivement comme un nid dans une vallée fermée, haut dans la montagne. Plusieurs (courtes) promenades sont tracées et mènent le promeneur près de chutes magnifiques, de piscines naturelles et de beaux points de vue. A partir de El Nicho on peut se promener jusqu’au barrage Hanabanilla, un long lac qui offre la possibilité d’un trajet en bateau au milieu de la montagne de l’Escambray. Le long des rives des sentiers sauvages invitent le promeneur averti pour découvrir un endroit très authentique de Cuba. Des guides/campesinos (paysans) sont conseillés pour trouver sa route).

Nous quittons Trinidad vers l’est et nous arrivons à la vallée des Moulins à sucre, la Valle de los Ingenios. La culture de la canne à sucre n’est plus ce qu’elle a été à ses sommets, mais plusieurs champs de canne sont visibles quand on regarde la vallée à partir du Mirador de la Loma del Puerto.
A l’horizon la vallée est fermée par la silhouette de la montagne de l’Escambray, avec le Pico San Juan comme point culminant (1.156 m). Plus bas dans la vallée nous atteignons la finca de Manaca-Iznaga, auparavant propriété d’une des plus riches familles de la région. Le baron du sucre Iznaga avait fait construire une tour à côté de son hacienda d’où il pouvait surveiller ses terres. Au haut de la tour une cloche servait au rassemblement des esclaves. Aujourd’hui cette « tour des esclaves » offre un magnifique point de vue sur la région  Derrière la finca on peut admirer une vieille presse pour la canne à sucre, une « trapiche », l’outil qui durant un siècle a produit le jus-guarapo sucré, la base pour la fabrication du sucre.

Encore plus à l’est on s’approche assez vite de la capitale de la province, la ville de Sancti Spiritus. Elle faisait également partie des sept premières « villas » fondées par les espagnols et fait donc partie des plus anciennes villes du pays. Même une brève visite fait immédiatement apparaître que l’on a à faire à une version non touristique de Trinidad. Ici également les façades pastel, les petites églises, les grilles en fer forgé et des petites rues pavées font partie de l’image. Mais les marchés et les boutiques débordent d’objets pour la population, et il faut bien chercher pour y trouver des souvenirs pour touristes. Ce qui ne peut que contribuer au charme de la petite localité. La place centrale a été rénovée et plusieurs bâtiments imposants font de ce point central un agréable lieu de séjour Le curieux y trouvera quelques édifices et musées à voir et visiter. L’Iglesia Parroquial Mayor del Espiritu Santo n’a pas seulement donné son nom à la ville, mais serait également la plus ancienne église de Cuba qui se trouve encore à l’endroit d’origine. Le premier édifice, en bois à l’époque, aurait été érigé en 1522, quelques années à peine après la fondation de la ville en 1514. Une version en pierres a remplacé l’édifice en bois en 1680.

En face le musée d’art colonial mérite le détour. Il occupe une maison du 17e siècle, mais montre surtout des intérieurs du 19e, période d’or de cette région sucrière, et mérite une visite. En descendant vers la rivière le visiteur atteint le pont Yayabo, un pont en pierres érigé par les espagnols en style romain en 1815. Juste à côté se trouve le théâtre communal qu date de 1876.

Il faut certainement visiter la petite ville de Yaguajay avant de quitter la province, certainement pour ceux qui s’intéressent à l’histoire révolutionnaire. C’est à Yaguajay que Camilo Cienfuegos, révolutionnaire et héros populaire, a livré les dernières batailles contre les troupes de Batista (1958), pendant que Che Guevara menait la bataille de Santa Clara. Les deux combats sont connus pour avoir été les derniers pas dans le renversement du régime de Batista. Ici c’est une statue en bronze de Camilo Cienfuegos qui commémore cette bataille. La statue a été placée en 1989 et le monument comprend un musée relatant les derniers jours de combat de 1958. Près du musée un tracteur transformé en tank par les rebelles est un témoin silencieux de la lutte.

Le plus grand daiquiri au monde

Pour le 195e anniversaire du bar mondialement connu « La Floridita », une équipe de barmans a confectionné le plus grand daiquiri au monde. Dans un verre fabriqué pour l’occasion on a préparé un cocktail de pas moins de 275 litres. Ceci a nécessité 33 minutes de travail, 80 bouteilles de Havana Club Añejo de trois ans d’âge, 30 kg de sucre, 30 litres de jus de citron vert, 10 litres de marasquin et plus de 200 kg de glace.
La Floridita doit sa renommée à Ernest Hemingway qui y buvait un daiquiri fabriqué spécialement à ses goûts, le daiquiri Papa’s Special (double, sans sucre et avec du jus de pamplemousse au lieu du jus de citron).
En ce qui concerne l’origine du daiquiri, on raconte que l’ingénieur nord américain Jennings Cox, manquant de gin pour son gin tonic, le remplaça par du rhum, inventant ainsi le daiquiri.
Au coin de la rue se trouve maintenant une statue de Hemingway, souriant, accueillant les milliers de visiteurs de la Floridita, un des bars les plus connus au monde, qui a un débit annuel de plus ou moins 73.000 daiquiris.

Prensa Latina, 06/07/2012
Juventud rebelde, 21/07/2012

LEGENDES

Manneken Pis devient Elpidio Valdés

En 1970 Juan Padrón créait le héros de bande dessinée Elpidio Valdés, qui deviendra plus tard héros de dessin animé, et qui reste une figure très populaire auprès des enfants et des adultes à Cuba.

A l’occasion de la journée internationale de l’enfant Cuba a offert, le 27 juin, un costume d’Elpidio Valdés à, ‘L’ordre de Manneken Pis ». C’est le 884e costume dont on peut admirer la collection au Musée de la ville de Bruxelles. Le costume cubain précédent date du 25 juillet 1992.

Durant la réception à l’Hôtel de Ville de Bruxelles des notables de Bruxelles, des diplomates, des parlementaires, des Amis de Cuba, des cubains résidant en Belgique, l’ambassadrice de Cuba, Mirta Hormilla et tous les diplomates cubains présents en Belgique se côtoyaient. Un hasard favorable a permis à la Compania Folklórica Camagua, de passage dans notre pays, d’animer cette cérémonie.
Une copie du Manneken Pis se trouve d’ailleurs dans le musée Agramonte de Camaguey.

Le choix d’Elpidio n’est pas un hasard. En tant que colonel de l’armée mambise il symbolise la lutte contre le colonialisme au 19e siècle.

Après la signature du livre d’or par Mme Hormilla et la remise d’un diplôme par Edmond Vandenhoute (président de l’Ordre de Manneken Pis) le costume d’Elpidio a été solennellement remis par Marta Castillo, premier secrétaire de l’ambassade de Cuba. Des enfants cubains ont lu des poèmes de José Martí.

Puis ce fut le défilé vers Manneken Pis. Grâce à la Compania Folklórica Camagua nous avons quelque temps pensé nous trouver à la Habana Vieja. Dans une véritable conga (cortège folklorique typique de Cuba) nous avons dansé sur le rythme des percussions cubaines dans les rues de Bruxelles. Finalement, sous un soleil éclatant, on a découvert la célèbre petite statue en costume cubain, et il a pu arroser joyeusement les spectateurs.

Une fois le débit de Manneken Pis réduit à la normale nous avons pu profiter et admirer, d’une terrasse, Manneken Pis en Elpidio Valdés, en savourant une bonne Faro bruxelloise.

Paul Evrard

Teófilio Stevenson : la fin d’une légende

Le 11 juillet, à peine trois semaines avant le début des Jeux Olympiques à Londres, décédait à 60 ans à peine, à La Havane, Teófilio Stevenson, un des plus grands athlètes cubains et un des plus grands boxeurs mondiaux en poids lourds. Il a été trois fois champion Olympique (’72, ’76, ’80) et trois fois champion du monde.

En 1984 il n’a pas pu défendre son titre olympique car Cuba (comme l’Union Soviétique de l’époque en réaction au boycottage des jeux de Moscou par les Etats-Unis) n’a pas participé aux jeux de Los Angeles.

Teófilio est certainement le plus grand boxeur amateur de l’histoire. Sur ses 302 combats il n’en à perdu que 22. Mais il n’a jamais pu combattre le professionnel Mohamed Ali (the greatest). Quand Teófilio a débuté Ali avait déjà quitté la boxe amateur, et la boxe professionnelle était interdite à Cuba. De nombreuses histoires racontent qu’on a offert des millions de dollars pour que Teófilio combatte Ali, mais le Cubain a à chaque fois refusé parce qu’il voulait rester fidèle au peuple cubain. 

Après sa carrière active il était devenu coach de boxe et assurait sa succession en permettant à Felix Savon de devenir trois fois de suite champion Olympique des poids lourds.

Une attaque cardiaque a mis une fin à la vie de cette icône du sport cubain.

Mark Lamotte

MEDIAS

Un banal accident de la route avec des conséquences inattendues

22 juillet 2012 : entre Las Tunas et Bayamo (Rio Cauto) une voiture de location s’encastre dans un arbre à 13h50. Un des « dissidents » les plus connus, Oswaldo Payá et Harold Cepero, son compagnon inconnu jusqu’à ce jour, ne survivent pas au choc. Ils étaient assis à l’arrière, sans ceinture de sécurité. Devant il  y avait l’espagnol Angel Carromero (au volant) et le suédois Jens Aron Modig.

Quelques heures plus tard la nouvelle se trouve sur le site web du Granma et de Cubadebate et le lendemain dans la version papier du Granma.
¨Pourtant les médias internationaux déclarent que la mort de Payá est occultée à Cuba. Il n’y pas de rectificatif et on ne publie pas les données qui seront communiquées plus tard. On en pense ce qu’on veut… Surenchère : plusieurs théories de complot sont lancées. Sans la moindre preuve on cite un camion qui leur a fait quitter la route, d’autres suggèrent qu’une Lada rouge de la sécurité cubaine les suivait sur la route. Pourtant aucun des témoins, ni les survivants n’ont vu un autre véhicule.
D’après leurs propres déclarations ils ont quitté La Havane à 6 heures. Ce qui veut dire qu’ils ont parcouru 780 km en moins de huit heures, soit une moyenne d’environ 100 km à l’heure, arrêts y compris. Pour qui connaît les routes cubaines un véritable exploit.

Qui est qui ? Quoi est quoi ?

  1. Payá est un des « dissidents » les plus connus qui avait récolté des signatures pour modifier la constitution cubaine (approuvée par 8 millions de Cubains) et introduire plusieurs partis politiques. Etrangement personne ne peut dire combien de signatures étaient récoltées. Lui en déclare 15.000 (ce que prévoit la constitution), la presse de Miami en cite 20.000 et un site dissident (Along the Malecon) parle de 10.700 (ce qui est insuffisant). La motion a été déclarée non recevable par le Parlement Cubain, mais Payá a reçu le prix Sacharov du Parlement Européen en 2002.
  2. Le conducteur de la voiture, Angel Carromero, est dirigeant de la section jeunesse du Partido Popular en Espagne. Il avait reçu comme mission de Pablo Casado (cadre du P.P., main droite de Aznar, étudiant de l’Université de Georgetown où il était recruté par la CIA) de prendre contact avec Jens Modig, dirigeant du parti frère des chrétiens démocrates Suédois et de voyager ensemble à Cuba pour remettre 4.000 Euros à Payá pour la fondation d’un mouvement de jeunesse, dirigé par la fille de Payá et lié au Mouvement pour la Liberté Chrétien.

Les deux sont entrés à Cuba avec un visa touristique, ce qui, d’après la loi d’immigration cubaine, comme celle d’autres pays, comme la Suède et l’Espagne, est contraire à leurs projets, comme ils le déclareront ultérieurement.

  1. Préméditation ! Angel et Jens ?

Sur leurs messages Twitter et leur page Facebook on peut voir qu’il n’est jamais question d’aller à Cuba. En un langage presque codé Angel fait des blagues sur un drôle de Suédois et écrit le 18 juillet qu’il sera offline durant quelque temps. Jens Modig mentionne qu’il était aux Etats-Unis le 15 juillet pour une rencontre avec le IRI (think tank du Parti Républicain) et le DNI (Democratic National Institute), les deux subsidiés par USAID (la fausse ONG de la CIA qui met chaque année 20 millions de dollars à disposition pour des activités subversives à Cuba). Nous pensons que c’est là qu’il a reçu ses instructions  pour la suite.
4) Bonne vie et mœurs, Angel ?
En Espagne Carromero a reçu pour plus de 1.000 Euros d’amendes, entre 2009 et     
2012, pour excès de vitesse. En mai 2012 il aurait dû remettre son permis de conduire,
ce qu’il n’a pas fait. En 2009 il avait également été suspendu par son parti  pour
malversation.  Depuis lors nous avons appris qu’il s’agissait de fraude aux impôts. 

  1.  Angel est en attente de son procès (prévu en septembre), inculpé pour homicide sans    

       intention de la donner. On requiert 7 ans de prison.

  1. Jens est rentré en Suède.

Avec ce que nous savons il y a matière pour un roman policier ou un bon scénario de film. Mais restons en là, sauf ceci : fin juin une autre ressortissante suédoise était à Cuba, Anna Ardin (collègue de Jens), avec une mission similaire chez les « Damas de Blanca ». Cette Anna est une des deux femmes qui ont accusé Jullian Assange (Wikileaks). Coïncidence ?

Références :
-rapport technique complet de l’accident : http://granma.co.cu/2012/07/28/nacional/artic01.html
-déclaration du Ministère des Affaires Intérieures du 27 juillet : http://granma.co.cu/2012/07/28/nacional/artic01.html
-émission télévisée avec les déclarations de Angel et Jens : Editorial de Granma : La verdad y la razón (+ photos et vidéo) http://granma.co.cu/2012/07/31/nacional/art06.html
-http://www.cubadebate.cu/noticias/2012/08/03/accidente-del-22-de-julio-transmitira-la-tv-cubana-programa-especial/(+Vidéo)
-http://www.cubadebate.cu/noticias/2012/07/31/en-videi-conferencia-de-prensa-de-jens-aron-modig-fotos/
-Cuba prueba que Carromero y Modig se involucraron en actividades ilegales (+ Vidéo) http://www.cubadebate.cu/opinion/2012/08/03/cuba-las-cosas-como-son-2/
Autres sources non cubaines :
-http://lapupilainsomne.wordpress.com/2012/07/23/quienes-son-los-extranjeros-accidentados-en-cuba/
-http://antoniomaestre.wordpress.com
-http://zonaretiro.com/diario local de madrid
-ZonaRetiro.com
-Boletin Oficial de la Comunidad de Madrid.
http://world.time.com/2012/07/25/requiem-for-a-cuban-dissident-whoswaldpaya-/spooked-castro/ixzz22nlOvx61

LIVRES

Revolutionary Doctors
Steve Brouwer – Monthly Review Press, Mew York, 2011.

Sous-titre : Comment le Venezuela et Cuba changent la conception mondiale de soins de santé.

Brouwer a vécu deux ans (2007-2008) avec ses deux fils dans le petit village de Monte Carmelo (Venezuela) pour y étudier les changements dans la vie de la population dans le cadre de la révolution Bolivarienne de Chavez. Mais la présence de médecins cubains, dans le cadre de la campagne « Barrio Adentro », l’a tellement fasciné qu’il a finalement écrit ce livre.
Ce n’est ni une énumération, ni un compte rendu ennuyeux, mais un journal qui se lit facilement, avec tous les petits détails de la vue quotidienne. Le livre fourmille d’expériences de vie et d’anecdotes de Vénézueliens pauvres qui comparent la vie avant et après l’arrivée des travailleurs de la santé cubains.
A mettre en avant le chapitre « Un, deux, trois… cent mille Che Guevara ».
Brouwer est alors venu à Cuba pour en savoir plus sur la santé publique sur place et a bien sûr visité l’ELAM (Ecole Latino Américaine de Médecine), où des milliers de jeunes du tiers monde –mais également des Etats-Unis- étudient la médecine.
Dans plusieurs chapitres il revient sur les nombreuses brigades cubaines au travail dans le monde entier dans des régions sinistrées.
Conclusion de Brouwer : l’impossible est possible, quand on donne la bonne éducation où la solidarité n’est pas qu’un mot. Cuba n’envoie pas de soldats, mais une armée blanche aux plus pauvres des pauvres. Une bataille des idées en réponse à la bataille capitaliste contre les idées.

Cuba : revolución o reforma ?
Enrique Ubieta Gómez – Casa Editorial Abril, Habana, 2012.

Beaucoup de livres on été publiés autour du cinquantième anniversaire de la révolution. Depuis lors, suite aux nombreux changements à Cuba, beaucoup de livres paraissent sur l’avenir de Cuba.
Celui-ci n’est pas un des plus anodins. Et l’auteur n’est pas n’importe qui. Ubieta a étudié la philosophie, a mené plusieurs études à l’étranger, a été directeur du « Centro de estudios Martianos (1994-1999), a démarré le magazine Contracorriento (1995) et est depuis 2008 directeur du mensuel La calle del medio (une publication culturelle polémique). Il est l’auteur de quatre livres et a reçu plusieurs prix.
Dans ce livre il aborde l’histoire et l’actualité d’un point de vue culturel et philosophique. Pas de revue chronologique, mais des sauts entre le 19e, 20e et 21e siècle. Il essaye ainsi de recadrer les mots « révolution » et « transformation ». Il part bien sûr de José Martí, ses écrits et surtout sa correspondance avec ses contemporains, qui ne sont pas toujours des alliés. Au travers de chaque chapitre (dont chacun est un essai) on suit l’évolution des termes cités. Là où nous (au 20e siècle) font rimer révolution avec communisme, on apprend dans ce livre la signification cubaine : indépendance, souveraineté, solidarité et tout ce que cela implique : égalité, démocratie participative et aussi respect de la nature (écologie)
Ubieta nous confronte aussi aux conflits intellectuels constants entre partisans et adversaires de la Révolution cubaine (celle de 1959), mais également à la lutte des valeurs livrée au sein de la révolution.
Ainsi le livre se termine par la question : « Quand sommes-nous réellement utiles ? », une conversation avec Aleida Guevara sur le médecin révolutionnaire, comme son père le définissait, et la réalité contemporaine de Cuba avec ses acquis mais aussi ses manquements.
Comment pouvons nous – les cubains- faire mieux au 21e siècle ?
Paul Evrard

Fidel en Raúl, mijn broers. 
Het ware verhaal van mijn ballingschap.
Juanita Castro
Uitgeverij Sijthof – 2011.
(Fidel et Raúl, mes frères.
La véritable histoire de mon exil)

La version originale a paru en espagnol  fin 2009. Il a fallu attendre deux ans après une version néerlandophone.
Juanita Castro est partie volontairement en exil aux Etats-Unis en 1964, n’est plus retournée à Cuba depuis lors et n’a plus eu aucun contact avec ses frères. Elle se réfère donc à des faits qui se sont passés il y a plus de 45 ans. Ceci se traduit clairement par la confusion entre des lignes de temps différentes. Cela ne se note pas à première vue, mais lors de la reconstruction des histoires, par exemple au sujet de Che par rapport aux amis mexicains, cela ne tient pas la route. Evidemment Che est décrit comme être méchant et suspect. Raúl est et reste le grand héros. Fidel suscite chez elle, éternelle célibataire, une relation amour – haine, vu son succès chez les femmes.  Le livre donne une bonne image de la vie durant la jeunesse des Castro, mais tout est très émotionnel. Et cela s’aggrave quand on en vient à son rôle dans la révolution et puis son dégoût de la révolution. Juanita ne comprend pas que ses frères n’appréciaient pas qu’elle essayait de faire libérer, en tant que leur sœur, ses amis qui luttaient activement contre la révolution cubaine et se promenaient avec un arsenal d’armes dans le coffre de leur voiture. Elle trouvait normal  que chacun puisse mener une action armée contre la révolution en toute impunité. Fidel et Raúl on laissé passer un certain temps, mais l’amour d’une sœur a également ses limites  et s’est traduit par le départ de Juanita.
Intéressant à lire car le livre apporte quelques nouveautés, et le lecteur attentif dégonfle rapidement les inexactitudes.
Mark  Lamotte

ANNONCES

Recensement 2012                                                                                                              

Cuba prépare un recensement des habitants et des logements pour 2012. 1.578 zones de comptage ont été délimitées lors de la phase préparatoire. Dans ces zones est garanti le recensement durant environ trois mois dans 12 à 18 districts dans les zones urbaines et 6 à 9 districts dans les zones rurales. 15.780 personnes sont impliquées dans les activités de comptage, prévues entre le 15 et le 24 septembre. Chaque zone dispose du matériel indispensable : questionnaires, guide des superviseurs et des recenseurs, matériel de bureau, etc. Les 59.000 recenseurs, des étudiants de l’enseignement technique et professionnel, reçoivent un badge d’identification, un t-shirt et des sacs qui les rendent clairement identifiables et doivent faciliter le contact avec la population
Freddy Tack

Réunion et repas des Amis de Cuba de la régionale d’Anvers
Le samedi 1 décembre 2012 à Ekeren.

Notez déjà la date dans vos agendas, le programme et le menu sont en cours d’élaboration.

Tous les membres de la régionale recevront une invitation dès que le programme est fixé.
Les amis d’autres régionales sont les bienvenus. Signalez nous si vous voulez recevoir une invitation : antwerpen@cubamigos.be ou 03 326 47 45

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