Condamnation internationale du blocus – juillet 2018
UE – CELAC CONDAMNE LE BLOCUS
La deuxième rencontre des ministres de l’ UE et de la CELAC (Communauté des pays d’ Amérique Latine et des Caraïbes) a eu lieu à Bruxelles, le 16 juillet. Federica Mogherini a rappelé des objectifs communs, comme le principe de traiter les conflits internationaux par la diplomatie et la coopération internationale, et la défense du rôle important de l’ ONU. Elle a plaidé pour la collaboration entre les deux blocs, entre autres pour l’environnement, le commerce, l’énergie, la culture, l’enseignement et la recherche.
Dans la résolution finale la CELAC et l ‘ UE ont réitéré la condamnation du blocus contre Cuba, une pression unilatérale avec des effets extra-territoriaux, en contradiction avec le droit international. La résolution prône que « De telles mesures ont des conséquences humanitaires pour le peuple Cubain, et freine le développement de liens commerciaux entre Cuba, l’ UE et les autres pays ».
« FORO DE SAO PAULO » APPELLE A L’UNITE DES FORCES DE GAUCHE
La XXIV Rencontre du « Foro de Sao Paulo » c’est déroulée du 15 au 17 juillet. Ce forum est composé d’une centaine de partis politiques de gauche et de groupes d’ Amérique Latine et des Caraïbes, fondé en 1990 au Brésil, pour l’échange d’expériences et l’unification des forces de gauche.
Cette rencontre était clairement sous le signe de l’unification des idées et des efforts pour faire face à l’offensive contre-révolutionnaire locale et la droite internationale. Une session plénière sur la pensée de Fidel Castro et sa relation avec le Foro a eu lieu, en plus de rencontres de femmes, de jeunes et de parlementaires, et de deux ateliers sur l’art et la culture et les médias et la politique de communication.
La réaction des États-Unis et de ses alliés de droite.
Pour le gouvernement des États-Unis le Foro est une menace pour la démocratie, un rassemblement du communisme, la réunion de la gauche et des groupes terroristes d’ Amérique Latine.
L’intervention dans la politique interne des pays latino-américains, la réaffirmation de la doctrine Monroe, et la vague néolibérale se sont exprimés chez des parlementaires, des militaires, des juges, et dans une guerre commerciale, économique, diplomatique et médiatique. La déclaration de la CELAC d’une zone de paix dans la région ne peut être acceptée par ces forces, et chaque pas vers un dialogue de paix doit être contesté.
L’unité de la gauche est la réponse indispensable face à cette politique d’agression. Cette unité, avec l’ UNASUR, l’ ALBA et la CELAC, offre des réponses qui dérangent
Résolution finale : la Déclaration de La Havane.
La déclaration finale comprend une série de constatations et de directives pour l’avenir, dont nous citons ci-après quelques unes des plus importantes.
L’ Amérique Latine subit une contre-offensive réactionnaire de droite et des classes dominantes de la région. Cette contre-offensive a réussi à affaiblir les forces progressistes. Cette réalité a encore été renforcée par les tendances agressives de l’administration Trump, qui est à contre-courant de la déclaration de zone de paix pour l’ Amérique Latine et les Caraïbes.
Nous appelons à l’unité des forces de gauche et des forces populaires pour s’organiser et entamer la lutte. Il faut protéger les expériences des gouvernements populaires et anti-impérialistes. Il faut stimuler les efforts d’émancipation et anticapitalistes des mouvements sociaux.
Nous soutenons la levée inconditionnelle du blocus de Cuba par les États-Unis, et l’octroi de compensations pour le peuple cubain, pour les dégâts occasionnés par plus d’un demi siècle d’agressions de toute sorte. Nous exigeons la restitution au peuple cubain du territoire occupé illégalement à Guantánamo par la base navale des USA. Nous exigeons le démantèlement de toutes les bases militaires nord-américaines de la région, 77 au total. Nous exigeons la libération immédiate de Lula, « Lula libre, Lula innocent, Lula président ». l