Cuba Si 215 – Traductions
ASSOCIATION.
Terrasse Ellie-Wellien.
La régionale de Mol/Campine organise, le 1er juillet à partir de 19h30, avec le Comité Nicaragua Mol la Terrasse Ellie-Wellie, à, la Maison du Monde (Magasin dun monde) de Mol.
Ellie Van Goethem était une cofondatrice de la régionale de Mol de notre organisation, et très active jusqu’à son brusque décès en 2021. Durant plusieurs années Ellie a représenté la régionale de Mol au Conseil d’ Administration des Amis de Cuba. Depuis son décès la régionale organise annuellement cette terrasse.
CUBA SOBERANA.
Le projet « Cuba Soberana », avec notre ami Reinaldo Romero comme coordinateur, poursuit ses activités en collaboration avec d’autres organisations de solidarité, dont les Amis de Cuba et Cubanismo. Suite à la dramatique explosion de gaz dans l’hôtel Saratoga Cuba Soberana fait un appel pour l’envoi d’urgence de médicaments, par avion, pour les soins aux victimes, même après avoir quitté l’hôpital, selon les besoins demandés.
L’envoi de conteneurs avec du matériel médical se poursuit (déjà trois conteneurs ont été livrés). On envisage aussi l’extension à d’autres matériels dont Cuba a besoin durant cette difficile crise économique et sous la pression du blocus criminel.
Soutenez notre contribution à ces projets. Vos dons peuvent être versés sur le compte des Amis de Cuba, avec la mention « matériel médical ». Votre aide est plus que nécessaire, comme notre président le signalait dans son édito : les prix pour un conteneur ont doublé et tous les matériaux sont plus chers.
La régionale des Amis de Cuba de Mol-Campine soutient des projets de F.OS – Solidarité Socialiste à Cuba.
Dès sa création, en 1993, la régionale Mol-Campine des Amis de Cuba c’est fixé comme objectif non seulement, par diverses activités informatives, de lutter contre la désinformation constante dans les médias, les journaux, internet, au sujet de Cuba, avec l’objectif bien défini de présenter le pays socialiste sous un mauvais jour, mais aussi pour contribuer modestement au financement de projets à Cuba. Depuis 2009 notre régionale soutient des projets de F.O.S.
F.O.S. – SOLIDARITÉ SOCIALISTE.
F.O.S. est l’organisation de solidarité du mouvement socialiste en Flandre et collabore avec des organisations cubaines depuis la fin des années ’90. C’est aussi une des rares organisation belges à avoir un bureau à Cuba.
A Cuba F.O.S a comme partenaires la CTC (Centrale des Travailleurs de Cuba), le SNTI-RIL (Syndicat National de la branche industrielle- section industrie légère), le SNTC (Syndicat National du Bâtiment) , le SNTIAP (Syndicat National des travailleurs de l’industrie alimentaire et poissonnière), le SNTA (Syndicat National des travailleurs de l’industrie sucrière), la FMC (Fédération des Femmes Cubaines), le CENESEX (Centre National d’Éducation Sexuelle) et l’UPP (Union pour la promotion de la santé et la prévention de maladies).
DES PROJETS DE PLUSIEURS ANNÉES.
Depuis 2009 la régionale de Mol-Campine soutient financièrement des projet de F.O.S.couvrant plusieurs années. Durant 5 ans, en collaboration avec la FMC, nous avons soutenu le projet « Prévention du cancer du sein pour les femmes de régions plus isolées » et puis durant 5 ans un projet du CENESEX à La Havane autour de « La sensibilisation pour l’acceptation sociale des LGBT ».
Depuis 2015 nous contribuons au projet du Centre National pour la prévention du SIDA et des MSA chez les groupes à risque, un centre qui fait partie de l’ UPP.
Avec les Amis de Cuba nous avons donc, à ce jour, contribué aux partenaires de la santé de F.O.S., soit la FMC, l’UPP et le CENESEX.
PROJET POUR LA PRÉVENTION DES MST ET DU HIV/SIDA CHEZ LES GROUPES A RISQUE.
L’objectif du projet est éducatif, c’est à dire de l’information au sujet de la prévention des MST et HIV/SIDA. Pour ce projet chez les jeunes F.O.S collabore avec l’ UPP et plus spécifiquement avec le CNP SIDA (Centre National pour la Prévention des MST et le HIV/SIDA).
Ce dernier a pour mission « d’implémenter, développer et évaluer la stratégie nationale pour la prévention des MST/SIDA/HIV parmi les groupes vulnérables ». Le centre assure des formations, diffuse des informations et stimule la population, par une sensibilisation, à contribuer aux activités de prévention.
Concrètement le projet vise la prévention chez les jeunes dans un quartier oublié de « Habana Vieja », en mettant à disposition d’une maison de quartier pour les jeunes, équipé en collaboration avec F.O.S. Ce quartier est caractérisé par un taux de chômage et de criminalité élevé et la population est surtout d’origine africaine. L’incidence des MST et du HIV/SIDA y est plus élevé que la moyenne du pays.
Le projet se charge de la formation des promoteurs et du personnel de la santé, d’ activités de promotion dans la communauté, de l’élaboration de matériel didactique, de la mise à disposition d’un accompagnement et de test, et de la promotion via les médias digitaux.
LES PRINCIPALES RÉALISATIONS DES PARTENAIRES DE LA SANTÉ FMC, UPP ET CENESEX (données du rapport annuel de F.O.S. De 2020)
Les partenaires de la santé FMC, UPP et CENESEX ont réussi à frimer leurs promoteurs respectifs dans les domaines de la santé, des droits sexuels et reproductifs des femmes, et dans le domaine de la prévention des MST et du HIV/SIDA chez les jeunes.
Jusqu’à la fin de 2020 la FMC à formé près de 900 promoteurs pour le cancer des femmes dans trois provinces et neuf quartiers de La Havane. Pour la formation on a constitué 38 groupes de formation, constitués au total de quatre spécialistes de la santé. La FMC a amélioré le matériel didactique existant pour le personnel de la santé et les formateurs des promoteurs. Le projet a fait imprimer le matériel de sensibilisation distribué par les promoteurs et mis à disposition dans les COMF. Les promoteurs ont pu sensibiliser près de 135.000 femmes via les activités d’information.
L’ UPP a formé ses promoteurs communautaires au sujet de la prévention du HIV/SIDA auprès des jeunes. Ils ont partagé leurs connaissances durant des activités de sensibilisation avec d’autres jeunes de leur communauté. L’ UPP a développé du matériel didactique et promotionnel,, mis à disposition dans le centre. Le matériel de promotion a été utilisé et diffusé durant les activités de prévention. Le centre a organisé un événement d’échange entre les promoteurs de toutes les régions de Cuba.
Le SENESEX a réussi, entre la deuxième et la troisième vague du Covid-19, à réaliser une rencontre présentielle des groupes qui forment le réseau des femmes lesbiennes. Le thème des droits des femmes lesbiennes a été repris dans 3 des 4 campagnes de conscientisation et de promotion (Les Journées contre l’ Homophobie, le Symposium sur la violence de genre et les Journées pour une parenté responsable) que le SENESEX organise chaque année. En 2020 des laptops, des tablettes, des imprimantes, des appareils photo et des sticks USB ont été mis à disposition des coordinations provinciales du réseau, pour soutenir leurs activités.
LA LUTTE CONTRE LE COVID-19 (données du rapport annuel de F.O.S. De 2022)
Tous les partenaires de F.O.S. À Cuba sont intensément liés à la lutte contre le Covid-19. La CTC et la FMC, des organisations de masse, font partie à tous les niveaux du Conseil de la Défense Civile. Ces conseils décident des mesures à prendre dans la lutte contre le coronavirus, organisent l’exécution et se chargent du suivi. Les partenaires syndicaux mettent à disposition l’aide juridique et la contrôle du droit du travail en cas de chômage technique et de mutations. Au sein des entreprises ils se chargent des activités de prévention et d’information au sujet du coronavirus.
Le partenaire UPP participe à l’organisation des campagnes nationales et élabore les matériaux de sensibilisation. La FMC aide les communautés dans la lutte contre la pandémie en impliquant les brigadistes de la santé lors d’activités d’information, de la détection de personnes malades et dans l’assistance des groupes les plus faibles dans les communautés. Le SENESEX se charge de la distribution de matériel informatif via internet et offre une aide juridique en cas de violence contre les femmes.
Hubert Celen
Président
Amis de Cuba Mol/Campine
Les droits de l’homme sont étroitement liés au modèle politique et économique d’un pays.
Wim Leysens
Les tribunaux cubains ont prononcé de lourdes peines pour 127 Cubains ayant participé aux troubles du 11 juillet 2021. Le tribunal a jugé qu’il y avait assez de preuves pour considérer les crimes comme une atteinte à l’ordre de l’état avec violences. Ceci explique les longues peines de prison, allant de 4 à 30 ans. Ces condamnations ont suscité beaucoup de réactions et la question est apparue au sujet du traitement des droits de l’homme à Cuba. Quelle est la vision de Cuba par rapport aux droits de l’homme ? Comment traite-on à Cuba la liberté d’expression et d’organisation?Á ce sujet nous avons eu une conversation avec Ernesto Dominguez Lopez et Seida Barrera Rodríguez, deux professeurs du Centro de Estudios Hemisféricos y sobre Estados Unidos de l’Université de La Havane.
La Déclaration Universelle des Droits de l’ Homme = un produit d’esprits occidentaux.
La Déclaration Universelle des Droits de l’ Homme a été rédigée après la 2e guerre mondiale et est produits d’esprits européens. Ceci explique que la formulation des droits se base essentiellement sur l’ordre des états européens et la reconnaissance de la, propriété privée et d’entreprises privées. En Europe et aux États-Unis les droits individuels du citoyen sont très centraux : liberté de propriété, d’opinion, d’organisation.
Pour Cuba l’accent est mis sur les droits collectifs.
Cuba reconnaît la liberté d’expression et d’organisation. En témoignent les nombreuses organisations qui se manifestent dans le pays pour la diversité,,les droits des animaux, l’environnement, etc. Cuba ne nie donc pas les droits individuels, mais l’accent est surtout mis sur les droits collectifs de toute la population : le droit à l’enseignement, à la santé, au logement, au sport et à la culture. A côté de cela il y a la distribution juste des biens disponibles. En conséquence Cuba reconnaît le droit à la propriété privée, mais avec moins de poids qu’en Europe. La majorité des Cubains est propriétaire de sa maison, mais ne peut en posséder qu’une, et une habitation de vacances. Et il/elle ne peut posséder qu’une entreprise privée.
Chaque société protège les droits de l’ordre public dans sa constitution.
La constitution reconnaît la libre expression et la liberté d’organisation. Mais comme dans toute autre société il y a des limites à cette liberté. Les limites sont étroitement liées aux choix fondamentaux du pays, tels que fixés dans la constitution.
- Cuba est un pays socialiste, où les moyens de production appartiennent au peuple. L’ état garde en mains les secteurs clés de l’économie, alors que au niveau local il y a plus de place pour des entreprises privées.
- Cuba choisit un modèle de société de démocratie de base, dirigé par un parti unique.
- Cuba est un pays indépendant et souverain et ne tolère pas d’ingérences.
La nouvelle constitution confirme ces points de base. L’autorité insiste sur le fait que 86 % de la population a approuvé cette constitution dans un référendum en 2019. Ceci démontre qu’une large majorité soutient ces points de base.
Les choix fondamentaux fixés dans la constitution définissent ce qui est hors la loi :
*Élaborer des projets pour miner et renverser la forme de vivre ensemble politiquement et en communauté est interdit.
*Créer un autre parti politique à Cuba est en opposition avec la constitution et donc défendu.
*Chaque action qui est contraire à la souveraineté de Cuba est illégale. Des opposants qui appellent à une intervention des États-Unis ou qui se font financer à partir des États-Unis se mettent automatiquement hors la loi.
*Un autre exemple : Cuba n’autorise pas l’université de Soros à cause de son rôle en Europe de l’Est, où elle soutenait des entreprises privées pour réaliser plus de libertés par rapport aux autorités. Le danger étant qu’un nombre croissant d’entrepreneurs se développe en classe sociale qui exige de plus en plus d’espace politique. Une libéralisation poursuivie de l’économie est en contradiction avec la propriété collective des moyens de production, le noyaux d’une société socialiste.
Une démocratie participative.
Cuba développe une démocratie participative et non une démocratie parlementaire de style occidental. Le modèle démocratique de base de cuba poursuit l’objectif de donner un espace aux citoyens pour la participation et l’engagement. Le parti unique et les organisations populaires ont pour devoir et obligation de fonctionner démocratiquement. Comme le dit le président Díaz-Canel : « … nous devons comprendre la notion d’unité comme une ambition d’associer chacun dans la construction d’un pays meilleur, caractérisé par la justice sociale, le bien-être, l’indépendance et l’autodétermination ».
Un exemple de la démocratie cubaine est l’organisation des larges consultations populaires durant les dernières années, entre autres au sujet de la loi sur le travail, la constitution (2019) et aujourd’hui le code de la famille (2022). Les projets de loi sont expliqués et discutés dans les quartiers, les centres de travail et les sections du parti. Les projets ont été précédées de recherches parmi la population afin de situer les problématiques. Les résultats sont alors discutés dans une commission de scientifiques, de membres du parlement et des administrations, à la demande du gouvernement. Les propositions de ces commissions, après une profonde consultation populaire, sont finalement présentées au parlement comme projet de loi, pour approbation.
Les critiques au sujet du traitement des droits de l’homme à Cuba émanent d’une interprétation de ce qu’il faut comprendre par « démocratie », c’est à dire le modèle de partis multiples européen. Les critiques ne tiennent pas compte avec l’autre modèle d’état de Cuba. En d’autres termes,,les droits de l’homme sont étroitement liés au système politique, au modèle économique et à la souveraineté du pays. Personne dans l’île ne va nier que la démocratie cubaine n’est pas parfaite. Tout comme les pays européens doivent lutter contre le gouffre entre le politique et le peuple.
La double mesure mène à la manipulation politique.
Human Rights Watch est très critique pour Cuba, comme pour d’autres pays. Mais dans le monde occidental une autre dynamique règne. La position critique de l’occident au sujet de Cuba est en contraste flagrant avec l’apathie au sujet d’autres pays comme l’Arabie Saoudite ou la Colombie, que l’on traite comme des alliés. Cuba critique cette double mesure et considère la critique des pays occidentaux comme un abus politique.
Et l’autorité cubaine se réfère encore aux nombreuses missions humanitaires, dont les brigades médicales dans des dizaines de pays, comme preuve que le bien-être humain est au centre de la révolution socialiste.
CUBA – ÉTATS-UNIS : UN DÉGEL POSSIBLE ?
Freddy Tack
Il y a peu les États-Unis ont annoncé quelques mesures qualifiées d’ouverture vers Cuba. Des signes d’une modification de la politique envers Cuba par Biden ? Ce ne sont certainement pas des pas importants vu la poursuite implacable du blocus économique, commercial et financier, et des campagnes anti-cubaines.
Une première modification.
Début avril les États-Unis ont annoncé qu’à partir du mois de mai le services consulaires pour l’octroi de visa à des migrants sera rouvert à La Havane. Bien sur avec des limitations. Le service sera accessible pour des demandes introduites après le 1 avril, et uniquement pour des demandeurs de la catégorie IR-5, soit père ou mère de citoyens américains. Les demandes avant cette date et toutes les autres catégories doivent toujours se traiter à Georgetown en Guyane.
La suppression des services consulaires à La Havane avait encore aggravé le non respect des accords d’octroi de minimum 20.000 visas par an. Les dernières années on n’avait accordé que 4.000
par an. Des mesures qui ont eu pour conséquence une hausse des tentatives illégales de migration. Les démarches administratives dans d’autres pays exigent des demandeurs de fortes dépenses (frais de voyage et de séjour dans des pays tiers) et sans aucune garantie d’octroi pour la demande.
Conversations au sujet de la politique migratoire.
Une rencontre a eu lieu le 21 avril à Washington D.C. au sujet de la migration. La délégation cubaine était présidée par Carlos F. De Cossio, vice-ministre des affaires étrangères. Les conversations ont abordé l’application des accords bilatéraux de migration et les accords communs pour garantir une migration normale, sécurisée et ordonnée.
Cuba a insisté sur l’obligation par les États-Unis d’octroyer au moins 20.000 visas par an, selon l’accord de janvier 2017, accord jamais respecté par les États-Unis. Durant des années le gouvernement Trump a mené une politique anti migration (avec le mur à la frontière mexicaine et le renvoi massif de migrants) et Biden a poursuivi cette politique sans aucune modification.
Les conclusions sont évidentes. Le peu d’intérêt pour cette problématique par les nord-américains est évident : une réunion d’un jour. La délégation nord-américaine n’a abordé qu’un thème : la réouverture partielle des services consulaires à La Havane, limitée en nombre de visas et en moyens humains.
On peut dès lors se poser la question : est-ce que le gouvernement Biden veut réellement normaliser la politique migratoire pour les Cubains et exécuter les obligations de l’accord bilatéral, ou s’agit-il de poursuivre la même politique et d’encourager une nouvelle crise ?
Quelques petits pas.
Une nouvelle annonce de quelques pas timides tombe le 16 mai, sans détails au sujet des mesures d’exécution. Les mesures ont annoncées comme « un soutien à la population cubaine ». Que représentent-elles ? Une promesse d’autoriser des vols vers plusieurs destinations à Cuba (actuellement limité à La Havane), d’octroi de visas au consulat à La Havane (voir ci-dessus), l’autorisation de voyages éducatifs pour les citoyens nord-américains, uniquement en groupe et accompagnés, et la levée des limites pour les remesas. Le tout accompagné d’une « aide » au secteur privé à Cuba, comme l’usage d’internet.
Cuba a pris note de l’annonce et l’a décrite comme « Un pas limité dans la bonne direction ». les mesures annoncées ne modifient en rien l’étranglement du blocus instaurées par Trump et poursuivi par Biden. La liste de plus de 200 entreprises cubaines avec lesquelles tout échange est interdit reste inchangée. Les voyages normaux restent interdits, la reprise de Cuba sur la liste des pays soutenant le terrorisme reste d’application. L’annonce est rédigée dans le style agressif traditionnel, avec les habituelles condamnations et mensonges, dans le style des dernières années. Donc pas d’illusions, la politique nord-américaine reste inchangée.
Dans le communiqué officiel Cuba a répété une fois de plus sa disposition pour négocier, dans un dialogue respectueux, sur base d’égalité, avec le gouvernement des États-Unis, sur base du traité des Nations-Unies, sans ingérence dans les affaires intérieures et dans un respect total de l’indépendance et de la souveraineté.
Pourquoi ces quelques pas timides ?
On peu se poser la question. Est-ce que se serait lié à l’échec de la politique de Trump, poursuivie par Biden, de faire plier Cuba par une « crise humanitaire sans précédent » ? Où à cause des voix qui s ‘élèvent aux États-Unis ? En décembre de l’année passée 114 congressistes du parti démocrate ont demandé une modification de la politique anti-cubaine, avec la demande d’abandonner la ligne dure de Trump. Début avril, lors de la IIIe Conférence agricole Cuba – États-Unis, Paul Johnson, le président de la Coalition Agricole Cuba – États-Unis, c’est clairement prononcé contre le blocus, qui est négatif pour les agriculteurs des deux pays, et a confirmé que les agriculteurs nord-américains mettront tout en oeuvre pour améliorer le commerce avec Cuba.
Le 17 mai le conseil communal de la ville de Boston a demandé la levée du blocus, et a adressé un appel aux députés et sénateurs de l’état de Massachusetts pour proposer des lois qui mettent fin au blocus illégal.
Et le 27 mai il y a encore eut une intervention d’un groupe de congressistes auprès de Joe Biden, afin d’inviter Cuba, le Venezuela et le Nicaragua au Sommet des Amériques en juin.
Une politique inchangée.
Entre-temps la politique des USA reste inchangée et quelques exemples illustrent la poursuite du trumpisme contre Cuba et la poursuite de la domination de la politique Monroe.
En mars dernier les compagnies de croisières Carnival, Royal Caribbean, Norwegian Cruise Line et MSC Cruises, ont été accusés par Beth Bloom de violation du blocus contre Cuba. Entre 2015 et 2019 ils auraient utilisé l’infrastructure portuaire de La Havane, nationalisée en 1959 et tombant par conséquent sous le Titre III de la loi Helms-Burton.
Début avril débutait une nouvelle campagne sur les réseaux digitaux, sous le nom #SOSCuba, lancée depuis la Floride par un « Front de Libération », financé par les organisme nord-américains NED et Usaid. La tentative a été démasquée par un groupe d’experts de Cubaperiodistas (Association des journalistes de Cuba). L’examen a démontré que la campagne atteignait 15.058 utilisateurs et a donné lieu à 59.936 tweets. Pour ce résultat on a ouvert 200 comptes, enregistrés en mars 2022.
Encore une autre tentative a été entamée en avril avec un projet nommé #IslaPrisión, avec comme objectif l’exclusion de Cuba du Conseil pour les droits de l’homme de l’ONU. Cette initiative vient de Orlando Gutiérrez Boronat, président de l’organisation terroriste « Directoire Démocratique Cubain », avec le siège à Miami, une organisation qui appelle à une intervention militaire à Cuba.
Fin avril les USA ont annoncé une amende de 141.442 $ pour l’entreprise « Newmont Corporation » , une entreprise minière avec son siège à Denver, Colorado. Et l’entreprise « Chisu International Corporation », fournisseur d’explosifs pour l’extraction minière à reçu une amende de 45.908 $. les deux sont accusés de non-respect des règles du blocus.
Début mai, Valeria Robecco, présidente de l ‘UNCA (Association des correspondants de presse à l’ONU), c’est déclarée inquiète par « d’incompréhensibles retards » dans l’octroi de visas aux journalistes accrédités auprès de l’ONU de l’agence Prensa Latina, par les autorités nord-américaines. Ils attendent leur visa depuis deux ans (décembre 2019), sans aucune réponse.
Pedro Luis Pedroso, représentant permanent de Cuba à l’ONU a communiqué en mai que, rien qu’en trois mois de 2022 les États-Unis ont envoyé 20.830 heures de transmissions illégales à Cuba, en utilisant 20 fréquences.
Carlos Lago, dirigenat de l’association « Puentes de Amor » aux États-Unis, a reçu des menaces de mort suite à son engagement pour mettre fin au blocus contre Cuba. Puentes de Amor regroupe des personnes qui, peu importe leur idéologie, partagent l’opinion que l blocus de Cuba est inhumain et criminel. Ils organisent régulièrement des caravanes (en vélo, en voiture), dans plusieurs villes américaines, une initiative reprise maintenant dans plusieurs pays dans le monde. Les menaces de mort circulent sur les réseaux digitaux.
En conclusion.
Ce survol est incontestable : business as usual.
Malgré ces quelques petits pas la politique d’agression contre Cuba se poursuit sans relâche et le blocus reste appliqué inexorablement.
Parler d’un dégel n’est donc pas à l’ordre du jour.
Et la solidarité avec le peuple cubain est plus que jamais nécessaire.