CUBA SI 213– TRADUCTIONS

CUBA SI 213– TRADUCTIONS

ASAMBLEA NACIONAL.

                                                                                                                             Freddy Tack

Le parlement cubain a siégé les 27 et 28 octobre, partiellement en présentiel, partiellement en virtuel. Dans son discours de clôture le président Miguel Díaz-Canel a mentionné : « Les défis de la pandémie et l’étranglement par le blocus imposé par les États-Unis, avec l’objectif permanent de détruire la Révolution, ont offert à Cuba des chances d’utiliser les possibilités offertes pour rendre le pays meilleur. En premier lieu par le rôle des scientifiques qui nous permet de déclarer que nous sommes vaccinés contre la pandémie. Et nous avons toujours été vaccinés contre la peur ».

L’ordre du jour comprenait 14 points, et la session coïncidait avec le 45e anniversaire de la création des organes du Pouvoir Populaire. Comme toujours la session plénière était précédée des débats en commission des différents points présentés.

Les députés ont ouvert les débats par une déclaration qui dénonce l’agressivité des États-Unis, pas seulement par le blocus, mais aussi par l’incitation et le financement des diverses agressions contre Cuba.

La situation économique.

Alejandro Gil, vice-premier ministre et titulaire de l’économie et de la planification, et Meisi Bolaños, ministre des finances et des prix, ont présenté un rapport circonstancié au sujet de la situation économique, alors que Marino Murillo, député, présentait les résultats de la Tarea Ordenamiento. Les grandes lignes se réfèrent ou retour du pays à la normale, avec l’accent sur la renaissance économique. Le PIB a baissé de 13 %, encore aggravé par la perte de 3.000 millions de dollars, suite à la combinaison des conséquences du blocus et du Covid-19. Plusieurs mesures ont été prises pour le fonctionnement des entreprises, mais elles n’ont pas encore suffisamment rencontré les besoins du pays et 30 % clôturent septembre avec des pertes. Des limites matérielles sont réelles, mais le manque d’efficacité et de productivité continuent à peser sur les résultats. Les objectifs prioritaires restent le contrôle de l’inflation, la production d’électricité et l’attention aux personnes les plus faibles.

La situation sanitaire.

Le parlement a insisté sur le succès des scientifiques dans le secteur de la santé. Cuba dispose maintenant de trois vaccins contre le Covid-19. La vaccination complète approche les 80 %, et pratiquement la totalité de la population a reçu une première dose. Cuba est aussi le seul pays au monde a vacciner les enfants, à partir de deux ans. Plusieurs pays ont acheté des vaccins cubains, dont le Vietnam, le Mexique, le Nicaragua et le Venezuela.

Le système juridique.

Quatre lois ont été approuvées au sujet des procédures judiciaires, avec des textes modernisés. De cette façon on élimine des procédures bureaucratiques et des pas sont avancés pour une simplification dont profite la population. Les citoyens peuvent maintenant exiger des compensations pour des erreurs faites par des fonctionnaires ou des employés. La loi sur les tribunaux renforce encore l’indépendance des juges, qui doivent uniquement tenir compte de la constitution et des lois.

La neutralité et les procédures gratuites sont garanties.

Participation populaire.

Dans son discours de clôture Miguel Díaz-Canel a insisté sur la nécessité d’une discussion critique au sujet de la participation et du contrôle populaire et des diverses formes de procédure dans ce domaine. La défense et la construction du socialisme nécessitent des actions qui stimulent, qui mettent en premier plan la participation populaire. La participation sociale est essentielle. Il a entre autres déclaré : « La liberté de discussion, la critique et l’autocritique de nos problèmes est vitale pour avancer. Nous devons écouter, dialoguer, être attentifs aux propositions de notre peuple. Nous devons tenir des consultations populaires au sujet des problèmes locaux et nationaux, dans les quartiers, dans le communes. La participation populaire est salvatrice».

LA  MARCHE  DU  15  NOVEMBRE  A  CUBA.

                                                                                                                                     F. Tack

Les marionnettes des États-Unis ne sont pas restées inactives après les manifestations « spontanées » et violentes du 11 juillet (voir Cuba Sí 212). Début octobre furent déposées des demandes d’autorisation pour une manifestation dans différentes villes de Cuba. A la base des demandes nous retrouvons, entre autres, Yunior García Aguilera, déjà actif lors des actions soi-disant spontanées , responsable de l’organisation « Archipielago », et Manuel Cuesta Moruá. .Les autorités des différentes villes ont répondu négativement aux demandes, sur base d’une argumentation juridique solide.

Les véritables dirigeants.

Dès l’annonce des demandes la marche annoncée a reçu le soutien du gouvernement des États-Unis, des politiciens et des médias qui font la promotion de toutes les actions contre le peuple cubain, dans le cadre d’un « changement de régime », et qui veulent fournir des prétextes pour une intervention (militaire) étrangère (nord-américaine). Les solliciteurs, clairement liés aux organisation subversives et des agences financées par les États-Unis, annoncent sans doute aucun l’intention de manifester pour un changement de système politique te social. Ils demandent aussi la libération des auteurs des actes de vandalisme du 11 juillet. Après le refus, les demandeurs ont été invités et informés, suite aux intentions de maintenir l’appel à la manifestation, qu’en cas de non respect de la décision des autorités ils couraient le risque de poursuites juridiques pour délit de non non obéissance, manifestations illégales, incitation à la délinquance. La population cubaine a, elle, réagi massivement, dans les quartiers, les usines et les entreprises, dans les organisations de masse, d’une voix unanime : non aux tentatives de déstabilisation, non à la marche. Le 22 octobre le gouvernement des États-Unis menaçait de prendre de nouvelles sanctions si Cuba n’autorisait pas ses agents locaux de poursuivre leur stratégie anti cubaine. Efe Juan González, adjoint de Biden pour l’ Amérique Latine a déclaré : «  L’avenir de Cuba ne sera pas fixé à partir de Washington, mais nous sommes totalement engagés dans le soutien, la répercussion et le renforcement de la voix du peuple cubain qui désire un changement ». N’oublions pas que de 1996 à  2021 le Congrès nord-américain a approuvé des budgets de 404 millions de dollars pour des programmes en faveur de la « démocratie » à Cuba. Biden vient de demander 20 millions de dollars dans le budget de 2022 pour des programmes « de promotion de la démocratie à Cuba ». Les mêmes sommes que celles demandées par Trump en 2021. Et bien sur la campagne est soutenue par les figures bien connues de l’ extrême droite comme Marco Rubio, Maria Elvira Salazar ou Orlando Gutiérrez.

Entre-temps la marche était annoncée pour le 15 novembre, ce qui n’est pas innocent. A cette date Cuba rouvre les écoles et les enfants et les adolescents retournent tous en classe, et les frontières sont ouvertes au tourisme international. Le tourisme national, lui, revit, grâce e au succès de la vaccination à Cuba, à la gestion de la pandémie, et la baisse des chiffres du Covid-19. Un espoir pour Cuba de relancer l’économie, un élément essentiel dans cette situation de crise difficile et complexe et à l’étouffement par le blocus. Et durant cette période on utilise massivement les réseaux « sociaux » contre Cuba, Facebook et Twitter en tête de peloton, soutenus par des algorithmes qui déchaînent des milliers de messages à partir de l’étranger, surtout de Floride et d’ Espagne. Une stratégie de communication digitale clairement développée pour faire du bruit autour d’un scénario inexistant.

Que c’est-il passé le 15 novembre ?

Malgré toute cette agitation Cuba a vécu un 15 novembre sans le moindre problème, sans marches ou manifestations. Les jeunes sont à l’école, les frontières sont ouvertes, le tourisme reprend, des dizaines de compagnies aériennes rétablissent leurs vols vers Cuba.

Que c’est-il passé avec Yunior García ? Dans un premier temps il annonçait qu’il allait manifester seul, avec une rose blanche, afin d’éviter des problèmes pour ses partisans. Puis ces derniers ont fait savoir que ceci avait été impossible parce que son domicile était cerné et qu’il était impossible de sortir. Puis il a été mentionné comme « disparu ». La vérité était plutôt différente. Le 17/11 il monte calmement, avec son épouse, d’un avion à destination de Madrid, avec un visa de touriste demandé plusieurs jours avant. A Madrid il crache son venin avec, parmi d’autres, une déclaration qu’il avait du quitter Cuba suite à un « blocus inhumain, illégal et féroce ». Une déclaration provocante et scandaleuse, car que pensent 11 millions de Cubains d’un « blocus inhumain, illégal et féroce » !!!

Une tantième tentative des États-Unis pour déstabiliser Cuba a échoué, ce qui ne mets pas fin aux intentions de susciter à Cuba « un coup d’état en douceur », ou de causer une telle déstabilisation qu’une intervention militaire deviendrait envisageable. Notre solidarité avec Cuba en devient plus que jamais prioritaire et indispensable.

Les bases juridiques des interdictions.

Les arguments juridiques à la base du refus d’autorisation pour les marches se trouvent dans la constitution. Une constitution approuvée fin 2019, après des mois de débats et de participation aux discussions, des amendements et de nouvelles propositions, par plus de 8 millions de citoyens (sur une population de 11 millions), et approuvée par 86,85 % des votes émis lors d’un référendum.

L’art. 4 de la constitution définit la fait que « le système socialiste décrit dans la constitution est irréversible », ce qui implique que toute action contre le système est illégale.

L’art. 45 spécifie que l’exercice des droits individuels n’est limité que par le droit des autres, la liberté collective, le bien être général, le respect de l’ordre public, la constitution et les lois.

L’art. 56, invoqué comme base juridique par les demandeurs, stipule que le droit de manifester doit s’exercer dans le respect de l’ordre public et le respect des règles fixées dans la législation.

La demande était clairement en contradiction avec ces principes, vu qu’elle appelait à un changement de régime, et avait déjà prouvé,le 11 juillet, de passer au vandalisme, aux agressions contre une police non armée, aux agressions contre des Cubains qui exprimaient leur soutien au régime, au pillage de magasins et de vandalisme contre des centres de santé (entre autres une policlinique pédiatrique), et que la demande exigeait la libération des auteurs de ces actes.

Qui sont les demandeurs ?

Les promoteurs de cette manifestation sont entre autres formés par le fonds de droite argentin CADAL, par des universités nord-américaines, le Fonds Carnegie pour la paix mondiale (présidé par William J. Burns, directeur de la CIA). CADAL (Centro para la Apertura Democratica en America Latina), est soutenu par la USAID et la NED, et a reçu une aide financière de 107.000 $ en 2017 et de 100.000 $ en 2021, pour un projet « D’approche régionale pour la promotion de valeurs démocratiques à Cuba ».

Yunior García Aguilera est dirigeant du groupuscule « Archipiélago », et actif depuis plusieurs années. Il est en contact et dirigé par Saúl Sánchez Rio, un terroriste lié a des organisations comme Alpha 66, Omega 7, CORU et Frente Nacional de Liberación de Cuba, tous impliqués dans des attentats terroristes. Sánchez Rio a été accusé de participation à l’attentat contre Raúl Roa Kouri (à l’époque ambassadeur de Cuba aux Nations Unies).

Saily Gonzáles Velásquez, porte-parole de Archipiélago à Villa Clara, a reconnu en public recevoir le soutien de la FNCA (Fonds National Cubano-Américain), un fonds qui soutien les terroristes Luis Posada Carriles et Orlando Bosh Avila, ,les auteurs d’un attentat contre un avion civil de Cubana de Aviación qui a causé 73 morts.

Des preuves évidentes des véritables origines de la tentative de déstabilisation envisagée.

FacebookTwitter