Cuba Sí 182 – traductions
Traductions par Freddy Tack
TURISMO
Les Taino
Par: Youri Blieck
Il fut un temps,avant que les Cubains ne s’appellent des Cubains,où les habitants de l’île étaient les Taino. Mais qui étaient-ils ? Comment vivaient-ils ? Et où se trouvent-ils aujourd’hui ?
Retournons dans le temps voir comment vivaient les premiers « Cubains » et quel a été leur influence sur la réalité,sur le quotidien des Cubains actuels, sur l’île (et même au-delà).
Qui étaient les Taino ?
En 1492, après des semaines de voyage en mer, Colomb débarque sur une des îles qui appartiennent maintenant aux Bahamas. Peu après il poursuit le voyage avec ses hommes et aborde l’actuelle Cuba. Il y découvre une population indienne que l’on va nommer les Taino, une branche des indiens Arawak qui peuplaient plusieurs endroits des Caraïbes, dont les Bahamas, les Iles Vierges, les Grandes Antilles (Cuba, Hispaniola, La Jamaïque et Puerto Rico) et, plus au nord, les Petites Antilles (comme la Guadeloupe et Saint -Martin). Ils venaient à l’origine du delta de l’ Orinoco dans l’actuel Venezuela, où ils peuplaient plusieurs communautés le long des rivières. Cette tribu était connue comme les Arawak. Dès le 15e siècle et avant l’arrivée des Espagnols, ces ancêtres des Taino s’étaient développés en marins qui peuplaient plusieurs îles qui s’éparpillaient en forme de Y de la côte du Venezuela jusqu’en Floride. Sur place leur culture va se fondre avec celle de tribus déjà présentes dans ces régions, et former la base pour le surgissement d’une nouvelle culture : les Taino.
Après l’arrivée de cette tribu Arawak, d’autres peuplades se maintiennent dans les îles des Caraïbes. A Cuba, les Taino habitaient surtout la partie orientale de l’île, là où la partie occidentale était surtout peuplée d’indiens Guanahatabey et Siboney (probablement originaires du Yucatan ou de la Floride). Dans les Petites Antilles, plus au sud, on trouvait les redoutables Carib. Ces derniers étaient très agressifs et poussaient les Taino toujours plus au nord et vers l’ouest. Ils étaient réputés manger leurs victimes, et cette anthropophagie allait même donner lieu, légèrement modifié dans le temps, au nom des mangeurs d’hommes, les cannibales.
Au début de la nouvelle culture Taino ces derniers avaient installé leur base sur l’île de Quisqeya ou Haïti Bohio (maison), rebaptisé par Colomb en Hispaniola (l’actuelle et Haïti et République Dominicaine). Leur communauté, éparpillée sur les différentes îles des Caraïbes, était organisée en cacicazgos (des communautés indépendantes, une sorte de mini états), dirigées par un cacique (chef en langue Taino), repris par les Espagnols pour désigner tous les chefs du Nouveau Monde. Ces cacicazgos étaient comparables au villes-états que les Maya avaient développés sur le continent d’ Amérique Centrale. Des estimations donnent un total de 6 millions de Taino lors de l’arrivée des Espagnols (un chiffre donné par le frère Bartolomé de Las Casas), mais selon les scientifiques actuels il faudrait plutôt tabler sur 300 à 400.000 habitants. Chaque cacique dirigeait un territoire relativement important et le commerce entre les îles et les cacicazgos était florissant (c’étaient d’excellents marins). A l’arrivée de Hernán Cortés (conquistador du Mexique) au Yucatan il y trouva également des femmes Taino.
L’arrivée des Espagnols, fin du 15e siècle, mis rapidement fin à cette culture florissante. Les maladies amenées par les Espagnols, et contre lesquelles les habitants locaux n’avaient aucune immunité, en furent une des principales causes. En 1518 on enregistre à Hispaniola la première épidémie de varicelle. Cette épidémie allait être responsable de la mort de 90% de la population locale ! Le reste fut le résultat des combats avec les Espagnols et du travail forcé auquel on les soumettait. Lors de son deuxième voyage Colomb allait déjà exiger des impôts aux Taino d’ Hispaniola. Tous les trois mois il fallait fournir une quantité d’or définie par tous les habitants de plus de 14 ans. En cas d’impossibilité il fallait fournir une quantité de coton filé. En cas de non respect on coupait les mains des indiens et on les laissait se vider de leur sang. Plusieurs caciques se sont révoltés à ce sujet, mais sans grand succès. Un de ces chefs, Hatuey, avait fui d’ Hispaniola pour se réfugier à Cuba (avec 400 hommes) et pour y organiser la résistance. Finalement, en 1512 il est exécuté sur un bûcher (on peut admirer sa statue devant l’église de Baracoa).
La vie quotidienne chez les Taino
Les indiens Taino n’ont pas laissé une architecture imposante comme celle que nous trouvons en Amérique Centrale ou dans les Andes, mais ils étaient malgré tout bien organisés et avaient développé leur propre culture.
La révolution cubaine aurait déjà été nécessaire à l’époque car les Taino vivaient dans une société de deux classes. La population était divisée en « naborias » (la population « normale ») et un groupe de « nitaínos » (les nobles). A la tête de chaque communauté il y avait un chef ou cacique. Les caciques étaient assistés par une sorte de prêtre ou de guérisseur, le bohique. Cette classe de dirigeants avait quelques privilèges : uniquement eux pouvaient porter des bijoux en or, ils vivaient dans des habitations rectangulaires, les bohio (alors que la population normale vivait dans les caneyes, des habitations ou huttes rondes, établies autour d’une place centrale du village)., uniquement eux étaient assis sur une sorte de chaise en bois (nommé dujo) pour être plus haut que leur public. La polygamie était courante dans toutes les classes de la population, aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Certains caciques avaient plus de 30 femmes.
Les taino vivaient surtout de l’agriculture, de la cueillette de fruits, de pêche et un peu de chasse (fort limitée vu l’absence de grands mammifères dans la majorité des îles des Caraïbes). Les femmes étaient spécialisées en agriculture, les hommes allaient plutôt à la pêche et à la chasse. Les filets de pêche étaient confectionnés à base de coton et de feuilles de palmiers. Les canoës (des tronc d’arbre creusés) pouvaient transporter de 15 à 20 personnes, mais certains allaient même jusqu’à 150 personnes (!). La chasse se pratiquait avec arc et flèches, et parfois avec des flèches empoisonnées. Une part importante de leur nourriture se composait de cassave ou de racines de yucca (une variété de manioc). En principe cette racine est toxique mais les Taino avaient réussi à extraire le poison des racines par pression et de transformer par après la racine en farine. Ils en faisaient un pain plat ou une grande crêpe (encore fabriqué dans certaines régions de Cuba et appelé cassave). Ils laissaient cuire le jus toxiques et le résidu pouvait être utilisé pour attendrir des viandes coriaces. Pour les plantations de yuca on établissait des champs surélevés (conucos) qui devaient garantir une moindre érosion, une meilleure fertilité des sols et une meilleure tenue des racines dans le sol. D’autres plantes étaient cultivées sur des étendues de terre gagnées sur la brousse par des techniques de déprédation (par le feu).
Une autre composante importante du régime des Taino était le maïs (mahisi). Les Taino cuisaient les plants et grignotaient les grains de leur support, contrairement à l’usage en Amérique Centrale où, en général, les grains sont moulus pour en faire de la farine et cuire du pain de maïs (ou des tortillas). Ce pain de maïs résistait moins au climat humide des îles que le pain de cassave. On utilisait beaucoup de piments qui seront introduit en Europe par les Espagnols en remplacement du poivre noir, de la cannelle et du clou de girofle, importés de l’ Extrême Orient. Ces ingrédients de base étaient complétés d’autres légumineux comme la calebasse, la patate douce (batata) ou des haricots, des cacahuètes, des noix, des fruits, du poisson et un peu de viande. Vu la rareté de grands mammifères la viande provenait essentiellement de petits animaux comme le Jutia (rat des arbres), l’iguane, la tortue, des vers, des salamandres, des perroquets, etc. On chassait également le lamantin ou vache marine.
La religion
Les Taino adoraient plusieurs zemis ou cemis, soit des dieux,des esprits, des ancêtres. Plusieurs zemis étaient responsables pour des choses spécifiques de la vie quotidienne et y étaient identifiés (un peu comme les dieux de l’antiquité en Grèce).Les principaux zemis ou dieux étaient Yucahu, dieu ou esprit du cassave, et Atabey, déesse de la mer. Atabey, mère de Yucahu, était aussi la déesse de la fertilité, des rivières et des mers. Celui qui creuse un peu les orishas de la santeria cubaine y trouvera certainement des parallèles.
Les Taino ont représenté certains dieux en figurines. Ces représentations, des statuettes ou des dessins, étaient également nommés zemis. On en a retrouvé une grande quantité. Ils étaient en pierre, en os, en coquillages, en céramique et même en coton. Des dessins de zemis ont été retrouvés dans plusieurs endroits, tels des rochers dans les rivières, sur des places de jeu de balle, sur des stalagmites dans les grottes. Sur les conucos (les champs surélevés) on plaçait souvent un zemi du dieu Yucahu, pour lui demander une meilleure récolte. Les zemis étaient représentés en tortue, en grenouille, en serpent, en figures humaines ou abstraites.
Les rites religieux comprenaient également des décorations des corps. Les hommes avaient des tatouages sur le corps, les femmes des piercings. Au plus grand la quantité de tatouages ou de piercings, au plus proche ils se sentaient des dieux.
Us et coutumes
Une coutume qui frappa les Espagnols dès leur rencontre avec les Taino était un rituel de reniflement lors duquel certaines substances étaient inhalées par le nez. Pour cela on utilisait de petites soucoupes, des tubes (parfois avec deux extrémités, pour chaque narine) et une sorte de poudre hallucinogène, fabriquée avec des graines d’une arbre spécifique (Piptadenia). Ils nommaient cette poudre cohoba. D’autres sources prétendent qu’il s’agissait d’une forme d’utilisation du tabac et que le rituel s’appelait sikar. Sikar a été déformé par les espagnols en cigare, et un des plus célèbres cigares cubains a reçu le nom de Cohiba, dérivé de cohoba. Plusieurs zemis, des statuettes, ont été retrouvées avec une soucoupe qui aurait servi pour y mettre de la poudre et pratiquer le rituel. Le but était d’entrer en transe et ainsi établir un contact avec le zemi. Parfois le rite était précédé d’un jeûne oui même de vomissements provoqués, afin de purifier le corps avant d’approcher les dieux. Lors de ces rituels on partageait et distribuait du pain, d’abord au zemi, puis au cacique, et après au reste de la population (encore un parallèle avec le christianisme).
Les Taino pratiquaient aussi un jeu de balle, appelé batey, sur des champs spécialement aménagés également appelés batey. Deux équipes de 10 à 30 joueurs utilisaient une petite balle en caoutchouc, lourde, qu’ils devaient maintenir en l’air uniquement avec la hanche, le coude et la tête. Le jeu et les plaines de jeu proche du cacicazgo font penser aux jeux de balle de Maya du sud du Mexique (entre autres au Yucatan) et du Guatemala. Souvent les jeux étaient organisés pour résoudre un conflit entre des communautés. Souvent on pariait sur le résultat des jeux. Les Espagnols ont vu lors de ces jeux et pour la première fois l’utilisation du caoutchouc ou latex et croyaient qu’il s’agissait d’une balle magique quand ils la voyaient rebondir toute seule. Les capacités élastiques de la matière ont alors été fort exagérés dans la correspondance avec l’ Espagne.
Les influences sur la réalité actuelle de Cuba et des autres îles des CaraIbes. – Et … y-a-t-il encore des Taino ?
Subsiste-t-il encore des traces des Taino ou de leur culture ? La majorité des sources estiment que les Taino avaient été réduits en 50 ans (entre 1492 et 1540) à une portion congrue de la population d’origine.
Mais il reste des traces, certaines vagues, d’autres bien précises.
En premier lieu dans le langage, ou plutôt le vocabulaire, de beaucoup de peuples qui habitent actuellement les Caraïbes. Des mots comme « hamaca » ou « hammock » en Anglais, « barbacoa » ou « barbecue », « tabaco » ou « tobacco » (tabac), « cayo » (key en anglais, pour île), « canoa » ou « canoë », « huracán » ou « hurricane » (ouragan), « maize » (maïs), tous sont d’origine de la langue des taino. Les termes utilisés par les Taino pour leur habitation, « bohio » ou « caney » sont encore toujours utilisés à Cuba, surtout à la campagne.
Leurs habitudes culinaires et surtout l’utilisation de certaines racines et pantes se sont répandues sur toute la région et parfois fort loin. Le maïs, élément de base de leur régime, c’est imposé dans le monde entier. Ils nous ont fait découvrir d’autres choses comme les ananas, les cacahuètes, les patates douces, le yuca (manioc), le chile, les poivrons,, la sarsaparilla…. Un mets comme le « Jamaïcan Jerk » par exemple n’est rien de plus qu’une méthode taino pour cuire la viande, nommée barbecoa par les Taino, et transformé en notre actuel barbecue. La crêpe de cassave est encore préparée dans certaines régions de Cuba.
Plusieurs personnes(de plus en plus) revendiquent des racines Taino dans plusieurs îles. Un groupe se crée pour maintenir la culture Taino d’une disparition totale et se revendique comme Taino. Ils essayent de garder les traditions et les coutumes de leurs ancêtres, même si tout n’est pas clair et que des coutumes d’autres groupes d’indiens (comme ceux d’Amérique du Nord) se mélangent aux autres. (Comme certains groupes de Puerto Rico qui se définissent Taino).
A Cuba, dans l’extrême partie orientale de l’île, subsistent quelques groupes isolés de Taino. Alejandro Hartmann Matos, l’historien de Baracoa, et une autorité au sujet des premiers habitants, le dit simplement : « Ceux qui parlent des Taino disparus n’ont pas bien regardé tous les éléments ». Depuis des années (1989) Hartmann mène des recherches au sujet des habitants d’origine et a cherché des descendants des premiers habitants. Selon son étude il devrait rester au moins 5.000 indiens d’origine, et probablement plusieurs centaines de milliers de personnes doivent avoir des racines qui remontent aux premiers « cubains ».
Hartmann raconte : « Dans les documents et les chroniques de notre histoire on retrouve des indiens. Des groupes d’autochtones créent la ville de Jiguani en 1701 et forment la totalité du régiment indien Hatuey lors de la guerre pour l’indépendance en 1895. José Martí parle régulièrement d’indiens dans son journal. .Mark Harrington, un archéologue Américain qui a fait des recherches à Cuba en 1915 et 1919 a découvert plusieurs groupes autochtones qui vivaient dans la partie orientale de l’île. Durant les années ’50, ’60 et ’70 il a été suivi d’anthropologues qui ont détecté des traces indéniables, d’après les types de squelettes Taino, chez des Cubains, ainsi que du type de sang et d’autres caractéristiques physiques. En étudiant le passé il est clair que les indiens n’ont jamais totalement disparu. Celui qui prétend le contraire ne sait pas de quoi il parle ».
Mais qu’en est-il aujourd’hui ? Hartmann est catégorique : « Regardez autour de vous ». Partout dans la partie orientale de Cuba on trouve des gens avec des pommettes proéminentes, une peau cuivrée ou d’autres caractéristiques de la population autochtone. Il est clair que les Taino se sont mélangés avec des groupes Européens et Africains, mais on retrouve des gens en « Oriente » qui se nomment fièrement indiens (par exemple à Playa Duaba, près de Baracoa ou à Guirito). Ils maintiennent les traditions, vivent de la nature environnante (plantes et animaux), prient la lune et le soleil, collectionnent des plantes sauvages et déterminent le temps sans montres, ni horloges.
Un chercheur du Smithsonian Institute a ainsi parlé avec un homme de la région, Panchito, 75 ans :
« Quand le matin tôt je vois la fourmi vivijagua sortir de son nid et passer ici je sais qu’il est temps de partir aux champs. Quand le lézard chipojo descend du palmier pour boire un peu d’eau, je sais qu’il est midi. » Lorsqu’il se rapproche d’un cèdre il frappe amicalement le tronc et dit ; « Cet arbre est un membre de la famille. Il a des sentiments, comme nous, et doit donc être traité avec respect. Quand on fait du thé avec l’écorce de cet arbre il contient beaucoup de force.. Cela peut servir contre les refroidissements et d’autres maladies des voies respiratoires. Mais si on ne demande pas l’autorisation avant d’enlever l’écorce il est possible que cela ne fonctionne pas du tout. Donne moi la force pour guérir, voila ce que je demande à cet arbre. » Le chercheur a sursauté quand il a entendu Panchito parler de cette façon. C’était une façon d’aborder la nature et les plantes identique à ce que l’on trouve dans les textes des chroniqueurs espagnols du 15e siècle. Il est évident que cet homme avait hérité les connaissances et les traditions de génération en génération. « Si on attend de la nourriture de la terre il faut aussi rendre quelque chose », dit Panchito. « Donc, quand on plante quelque chose il faut toujours faire une prière pour la terre, enterrer une pierre ou une pièce de monnaie dans le champ, comme un petit message pour la terre, afin qu’elle nous rende quelque chose ». Il est évident que les traditions indiennes sont toujours vivantes ici.
On a retrouvé des traces de la culture d’origine de l’île en plusieurs endroits. Pas loin de la plage de Guardalavaca, dans la province orientale de Holguin, se trouve Chorro de Maita, où on a découvert un cimetière indien. On y a aussi reconstruit un village, tel qu’il devait être du temps des Taino. A proximité de la Baie des Cochons (province de Matanzas) les visiteurs peuvent découvrir un village e Colloque InternationalTaino reconstruit, près de Guama. Les images de l’artiste cubaine Rita Longa nous font découvrir les activités des Taino. Dans la province de Granma, lors d’une promenade dans le parc national Desembarco del Granma, on peut voir dans une grotte , une statuette appelée El Idolo del Agua, l’idole de l’eau ou la déesse de l’eau. Il s’agit d’une représentation de la zemi Atabey, mère de tous les dieux ou zemis et déesse de la fertilité, des rivières et des lacs. La statuette est partiellement
formée naturellement (stalagmite) et probablement en partie sculptée par les habitants de l’endroit. Celui qui regarde bien l’effigie peut découvrir un voile sur la tête de la statuette. Certains en déduisent qu’elle aurait été sculptée après l’arrivée des Espagnols, ou adaptée, et que le voile ferait référence à la vierge Marie. Dans le même parc il y a des vestiges d’habitations, de bohios et de caneyes. Et finalement il y a également des traces de la population d’origine sur l’ Ile de la Jeunesse. Dans une grotte au sud-ouest de l’île, Cueva de Punta del Este, on a découvert en 1910 des peintures rupestres qui indiquent la présence de la population indienne. Plus de 200 pictogrammes ont été répertoriés sur les parois et les plafonds de cette grotte et on pense avoir trouvé ici une sorte de calendrier solaire.
La conclusion est donc toute tracée : malgré le fait qu’à première vue il y a peu ou pas de traces de la population Taino d’origine à Cuba, le spectateur attentif peut découvrir plein de choses qui indiquent que les Taino ont laissé des traces dans beaucoup de domaines.
LOS 5
9e Colloque International pour la libération des Cuban Five.
P. Evrard
Novembre 2013
Sous beaucoup d’aspects cette rencontre de 300 délégués de 52 pays était exceptionnelle.
Pour la première fois un des cinq, René González, était présent, suscitant des moments pleins d’émotion. Remarquable également fut la participation de Ramsey Clark, Ministre de la Justice des États-Unis de 1966 à 1969. C’était aussi la dernière fois que la rencontre se déroulait à Holguin. A partir de maintenant elle aura lieu, si nécessaire, dans une province différente chaque année.
Fin octobre 2014 ce sera le cas durant l’ Encuentro Mundial à La Havane.
Comme d’habitude des expériences, des idées, des initiatives nouvelles, des propositions étaient échangées lors des ateliers. Ces rencontres sont toujours intenses et chargées d’émotions. Surtout quand les familles d’un des cinq, et maintenant un des 5, témoignent de leurs expériences et expriment leurs remerciements pour l’appui qu’ils ont reçu du monde entier. Alors que les trois mères encore vivantes racontent courageusement et sereinement leur histoire, il est surprenant de voir les filles en émotion, parfois les larmes aux yeux et la gorge nouée et ne pouvant que répéter « Gracias, gracias, gracias ! ».
Le dernier jour, après une manifestation de 10.000 Cubains et visiteurs étrangers, René a pu accueillir Ramsey Clark, le bon américain – comme il le nommait- et Irma, sa mère, a pu lui remettre la Médaille de la Solidarité, qui lui est octroyée par le Conseil d’ État cubain. René a encore souligné que cette rencontre de quelques milliers de personnes était la représentation de millions de gens de par le monde qui manifestent pour la libération des Cinq.
Puis Ramsey Clark a pris la parole : « Je suis admiratif pour toutes les réalisations sociales de la Révolution Cubaine, elle sont un exemple pour le monde entier… et aussi pour ce que Cuba a fait hors du pays, comme le soutien à la libération de l ‘Angola et la suppression de l’ Apartheid, et sans oublier les dizaines de milliers de Cubains qui offrent une aide médicale au tiers monde et qui alphabétisent… et ce que vivent ces cinq Cubains est une violation du droit et une des plus grandes injustices jamais… »
Dans la résolution finale (texte intégral sur le site web) les points suivants ont été soulignés :
*plus de soutien aux actions aux États-Unis pour forcer Obama d’utiliser son droit constitutionnel
pour libérer les CINQ
*soutenir la Commission d’ Enquête à Londres (7 et 8 mars 2014)
*propager les troisièmes « 5 days for the five à Washington » (juin 2014)
*participation nombreuse à l’ Encuentro Mundial à La Havane (27-31 octobre 2014)
*intensifier les contacts parlementaires partout dans le monde
*plus utiliser les médias sociaux et travailler avec des organisations moyennes, des universités et des mouvements d’étudiants
*….
L’emprisonnement de maintenant plus de quinze ans, injuste, compromet le droit à la vie, à la souveraineté et à la dignité pour laquelle nous luttons. Les États-Unis veulent punir Cuba, mais punissent chacun d’entre nous. Vu que Fernando a purgé sa peine le 27 février 2014, toute notre attention se dirige vers Antonio (normalement libéré en 2017), Ramón (normalement libéré en 2024) et surtout à Gerardo, sans date prévue puisqu’il a été condamné à 2x la perpétuité + 15 ans, en attendant un dernier recours (Habeas Corpus).
FOS à Cuba
Freddy Tack
Fin 2013 Yves Van Gijsel, représentant de FOS-Solidarité Socialiste (aile flamande), était en Belgique pour un court séjour. Il a été invité par la régionale de Alost-Dendre, une occasion idéale pour le rencontrer et en apprendre un peu plus sur l’action de FOS à Cuba.
Un Belge à Cuba
La première partie de la rencontre avec Yves était consacrée à ses expériences quotidiennes de la vie à Cuba. Il a ainsi abordé la croissance du groupe d’indépendants (cuenta propria), les problèmes persistants de la production alimentaire et l’approvisionnement quotidien. Après l’octroi de terres en usufruit on voit peu de progrès mais comme Yves le disait : on ne devient pas agriculteur en quelques mois et il faudra du temps avant que cette mesure ne soulage un peu le Cubain « Monsieur tout le monde »
80% de l’appareil de production reste aux mains de l’ État et certains secteurs (comme la santé) sont en dehors des « privatisations ». L’apport des indépendants à l’économie nationale reste encore marginal, car en 2012 il ne représentait que 3% du PIB.
Yves a alors abordé avec beaucoup d’humour les réactions des Cubains entre autres au payement d’impôts, à l’élimination de la double monnaie, la peur et l’indignation au sujet des hausses de prix et du marché « en noir ». Mais il a insisté sur les efforts permanents de l’autorité pour adapter, pour apprendre des expériences et éventuellement corriger le cap.
Une dernière remarque concernait la campagne intense contre la corruption et le manque de discipline sociale, tant à la radio qu’à la télévision et dans la presse. Mais éliminer les « mauvaises habitudes » de la période spéciale ne semble pas aussi évident.
ENTREVISTA
Interview de Patsy Sörensen
Alexandra Dirckx
En novembre 2013 Patsy Sörensen partait à Cuba sur invitation de Mariela Castro et son organisation Cenesex. Cette invitation n’était pas innocente car elle cadrait dans un symposium sur la prostitution, le tourisme sexuel et le trafic d’êtres humains, organisé pour la première fois à Cuba. De la matière pour une conversation passionnante.
Pouvez vous nous en dire un peu plus au sujet du symposium ?
Le motif pour l’organisation de ce premier symposium est la prise de conscience grandissante des risques qui accompagnent la libéralisation et l’ouverture des frontières. Aujourd’hui il est chaque jour plus simple de rentrer dans le pays et de plus en plus de gens peuvent le quitter s’ils le veulent.
Il y a donc des changements dans l’ensemble du système. Et on a également constaté quelques cas de prostitution forcée et de trafic d’êtres humains.
Ce symposium veut réunir l’expertise d’autres pays qui ont de l’expérience au sujet du commerce d’êtres humains afin de collaborer par après. 150 personnes ont participé à ce symposium de deux jours. Beaucoup de participants venaient de Cuba même et représentaient plusieurs organisations actives dans différents domaines et des ministères. Il y avait aussi une délégation étrangère (Argentine, Brésil, République Dominicaine, Suède et Belgique), ce qui a donné un point de vue Sud-Américain/Caraïbes et une approche européenne avec deux opinions différentes (Suède et Belgique).
La Suède était présente avec une grande délégation et mettait l’accent sur la répression des clients pour contrecarrer le trafic d’êtres humains. Ma tâche était d’expliquer la gestion belge et la manière dont nous suivons les victimes de trafic d’êtres humains.
Il est évident que chaque pays doit adapter son suivi aux spécificités locales. Nous ne pouvons pas faire un implant européen. Ainsi la Suède a un système propre pour la poursuite en justice, mais quasi irréalisable à Cuba. D’une part on ne peut pas suivre chaque touriste, d’autre part les Cubains ont une autre approche de la sexualité.
Ainsi un collaborateur de Mariela affirmait clairement qu’il y a un droit d’avoir du plaisir avec la sexualité. A Cuba il y a une autre vision sur les relations entre les hommes et les femmes et cette conscience existe, ce qui est bien sur très positif. J’ai pris la liberté de dire que Cuba doit mieux se vendre au sujet de leur gestion dans ce domaine. Ils ont une forte organisation des femmes, il y a une grande égalité entre hommes et femmes et il me semblait par conséquent indiqué que Cuba analyse sa situation dans le domaine de la prostitution, du tourisme sexuel et du commerce d’êtres humains, afin d’évoluer à partir de sa propre connaissance et d’établir sa propre banque de données.
Du travail a déjà été réalisé. Il y a des jugements dans ce domaine, et les deux dernières années on a fourni beaucoup d’efforts dans ce domaine. J’estime -afin de développer les connaissances- qu’il est utile de consulter les politiciens locaux et les organisations qui travaillent sur place, car cela donne une meilleure image. Sur cette base ils peuvent construire une politique basée sur leur propre réalité. Il y a beaucoup de points positifs dans leur gestion et il faut surtout faire une analyse des éventuels points faibles qui pourraient encourager le trafic d’êtres humains.
Comment c’est déroulé le symposium ?
Il y a eu des discussions ouvertes sur tous les aspects du problème et comment les aborder. On a mis ainsi l’accent sur l’éducation qui est une base importante et qui est déjà très bonne à Cuba. Cela vaut également pour la santé publique. Mais il ne faut pas que les touristes qui affluent croient que les différences économiques leur permettent d’abuser des Cubains.
Avez-vous eu d’autres contacts après le symposium ?
On m’a demandé de rester après le symposium pour débattre avec des académiciens, l’organisation des femmes, la police et les politiciens locaux.
Les académiciens étudient la matière et la regardent de façon très réaliste. Ils partent du fait que Cuba est situé dans les Caraïbes et a donc une spécificité différente. Ceci est une approche très positive. En Belgique on travaille de la même façon. Puis j’ai eu des conversations avec la FMC (Fédération des Femmes Cubaines) et la police. C’était aussi très passionnant car j’ai pu me faire une image claire de l’expérience acquise par ces gens.
Et pour finir j’ai eu une rencontre avec des politiciens locaux de La Havane. Ici je devais surtout témoigner de ma propre expérience, qui est partie d’une ville et s’est étendue par après. J’ai démontré le rôle primordial que les politiciens locaux peuvent jouer. Quand on sait ce qui se passe et qu’il y a un contrôle social on peut développer une politique. Pour cela on à besoin d’une collaboration académique afin de rassembler l’information nécessaire pour servir de base à cette gestion. Un autre aspect sur lequel j’ai insisté est le respect nécessaire dû aux victimes. Nous avons aussi parlé du fait que Cuba est placé très bas sur la liste TIP (Trafficking in Persons Report – Rapport sur le trafic de personnes). Et cela pour deux raisons ; d’abord parce que les États-Unis vont toujours mal noter Cuba et ensuite parce que Cuba se vend mal. Ils travaillent effectivement à une gestion et ont déjà réalisé des choses, mais ils ne le montrent pas à l’extérieur.
Finalement j’ai eu l’occasion de parler avec beaucoup de gens de leurs rêves pour l’avenir et comment les transformations vont changer la société. On voit les transformations dans les rues, ils avancent lentement et on sent que tout est bien réfléchi.
Au fait, c’est quoi le TIP ?
Dans le monde deux rapports sont établis au sujet du trafic d’êtres humains. Un aux États-Unis;le fameux rapport TIP, qui concerne le monde entier, et un en Europe établi par le Conseil Européen, dénommé le rapport Greta (Groupe d’experts contre le trafic d’êtres humains) et qui englobe les membres de l’ Union Européenne et tous les pays du Conseil. Dans ce rapport la politique des différents pays est évaluée. Il est indispensable d’établir un tel rapport aux Caraïbes. Car il y a une autre mentalité et Cuba est sans défense. Tout est évalué dans le TIP et les Cubains ne doivent pas se laisser mettre la pression de cette façon.
Vous étiez invitée par le Cenesex, l’organisation de Mariela Castro. Quel est son rôle dans tout ceci ?
Mariela est la figure centrale de tout ceci. En premier lieu elle a d’excellentes idées à ce sujet. Elle sait que la police doit se former pour aborder ce thème. C’est un fait généralisé partout dans le monde que la police n’est pas très amicale ni respectueuse avec les victimes de trafic de personnes ou de prostitution. A ce sujet j’ai eu des conversations passionnantes avec la police. Il est nécessaire d’avoir un sentiment social et de compréhension avec les victimes. Mariela se rend compte que cela nécessitera du temps. Elle s’occupe depuis longtemps de l’égalité des chances pour les homosexuels ce qui n’est pas évident dans une société qui est très machiste. Pourtant elle essaye de faire appliquer ce principe d’égalité.
Elle est aussi la figure qui rassemble tout.Elle veut faire travailler ensemble toutes les organisations qui travaillent sur un aspect du thème. Sans cesse elle établi le lien entre le social, l’autorité et l’art. Via l’art elle fait connaître le thème par des affiches, des concours, etc. Ainsi elle place le sujet au centre de l’actualité.
Et elle ne veut pas que Cuba soit une île en la matière. Ainsi la police qui doit s’occuper du trafic de personnes doit être consciente de ce qui se passe à l’étranger. L’approche de Mariela, de le faire graduellement et d’attacher beaucoup d’importance aux différents facteurs est très bonne. Elle est toujours entourée de jeunes et ça aussi est positif. Elle attache de l’importance aux jeunes qui sont à l’université, elle n’a pas peur de la presse, elle est une bonne figure centrale. De cette façon elle entraîne tout le pays dans ses campagnes.
Maintenant qu’elle a entendu d’autres opinions d’ Europe et d’ Amérique latine elle veut organiser une rencontre régionale sur ce thème à Cuba. C’est le moment pour tout rassembler à Cuba et réaliser une réflexion et une évaluation sur la manière d’aborder le problème.
Quelle est votre mission pour le futur ?
Je vais suivre le processus et Mariela voudrait continuer a m’inscrire dans ce déroulement. En 2015 il y aura une nouvelle conférence internationale pour évaluer les progrès réalisés. Cenesex est très avancé dans ce domaine mais personne ne s’en rend compte, ils ne sortent pas assez avec ce qu’ils font. Quand on constate combien de pays deviennent homophobes, Cuba avance en sens inverse. C’est très regrettable que quand Cuba fait quelque chose de positif dans le domaine des droits de l’homme cela n’apparaisse pas dans les médias mondiaux. Pourtant les gens sont ouverts à ce sujet et il est possible de communiquer ouvertement. Un aspect à retenir pour le futur c’est qu’il faut prévenir les gens. Il y a beaucoup de touristes et de jeunes filles reçoivent soudain de l’argent sans réaliser ce que cela signifie ou peut signifier. Nous avons largement abordé ce thème pour développer une campagne de sensibilisation dans les écoles.
Cuba pourrait jouer un rôle d’avant-garde dans la région en ce qui concerne le trafic d’êtres humains ?
Certainement, et la République Dominicaine est active depuis longtemps à ce sujet et je crois qu’ils pourraient réaliser beaucoup en collaborant.
Avez-vous eu un séjour agréable ?
J’ai éprouvé un très bon sentiment. Dans beaucoup de pays que je visite on présente quelque chose et je sais que c’est la ponte de l’iceberg. Ici ce n’était pas le cas, on constatait que tous les joueurs étaient concernés ; Une grande évolution est en cours. Une riche expérience.
ASSOCIATION
Vámonos Anvers : 1 novembre 2013
A. Dirckx
Je suis assise au foyer de la Maison des Arts Amateurs avec Zulema Armas Mojena. Elle est vice-présidente du Conseil National des Arts Plastiques de Cuba et présidente de l ‘AITA:IATA (Association Internationale du Théâtre Amateur), une organisation mondiale qui regroupe 80 pays de 5 continents et tente de réunir les gens par l’art. Ce n’est pas la première fois que Zulema vient en Belgique. En 2007 elle a participé à un projet similaire avec le Salvador. Mais cette fois-ci c’est différent.
Qui sont les jeunes qui ont participé à ce projet ?
Le groupe d’artistes cubains a été sélectionné dans trois provinces différentes. Tous les participants sont des amateurs. Le groupe est très jeune, l’ age moyen est de 26 ans et cela donne un dynamisme à l’ensemble.
Comment a démarré le groupe ?
D’abord les artistes belges sont venus à Cuba et on y a décidé de partir d’un poème d’un auteur Flamand. La phrase « Regarde -moi maman – Mirame Madre » nous semblait familière. José Martí a écrit un jour à sa mère : « Regarde-moi maman et ne pleure pas pour mon amour », quand il était arrêté. Mais l’histoire est de l’improvisation pure.
Cela devait être difficile avec la barrière des langues ?
On a travaillé avec un interprète, mais le principal venait des gestes et des images. Avant de commencer le travail avec les Belges, le régisseur les a promené dans les rues pour y humer les odeurs et les couleurs de Cuba. Nous avons fait la même chose quand les Cubains sont arrivés en Belgique. Cela rapproche les gens.
Quel est votre sentiment au sujet de ce projet ?
Cela a été une expérience très enrichissante. L’art vous oblige à enlever votre masque et à travailler ensemble et cela a parfaitement réussi. Les musiciens ont créé l’ambiance nécessaire en fusionnant des instruments des deux pays en un seul ensemble. Une merveille.
Un deuxième conteneur pour la rénovation de l’ Hôpital Ambrosio Grillo est arrivé à Santiago de Cuba.
Marc Wuytack
Avec l’envoi d’un deuxième conteneur avec des matériaux de construction la phase préparatoire de notre quatrième projet de rénovation se termine.
Le 14 décembre l’accent était mis sur la finition. L’aile de l’hôpital devait devenir fonctionnel avec les câbles électriques et les interrupteurs, la peinture, le roofing et le faux plafond, afin d’acceuillir les patients qui sortent du quartier des opérations.
Depuis quelques mois c’était la chasse aux sponsors pour le financement du matériel nécessaire, mais nous avons aussi démonté un bâtiment industriel fermé et l’ancien stade du AA-Gand. La difficulté principale restait le câblage électrique mais finalement le dirigeant de ERM de Merelbeke nous a fourni a des bonnes conditions et les principaux câbles ont pu faire la traversée.
Déjà la 13 l’activité était fébrile, il fallait charger une camionnette et un camion, avec du matériel qui attendait depuis quelque temps dans des garages et des pièces, afin de pouvoir les charger dans le conteneur le jour suivant. Le jour du chargement § petits camions ont apporté du matériel, sans oublier deux fournisseurs qui avaient déjà livré leur matériel sur le parking. Le chargement est toujours tendu : est-ce que tout le matériel entrera dans le conteneur ? Aucun espace n’est laissé vide, tout en veillant a un chargement équilibré, afin de garantir la stabilité du conteneur.
Cette fois-ci aussi des vélos offerts par la ville de Gand partaient avec nous. Cela rend notre séjour à Cuba plus facile mais reste un beau cadeau pour la population locale.
Prochaine étape, mars 2014, enfin la Brigade. Avec les 28 volontaires nous verrons ce qui nous attend, en fonction de ce que les ouvriers Cubains auront déjà réalisé pour la rénovation. Nous espérons que les murs, les sols et les sanitaires seront achevés avec le matériel qui est parti avec le conteneur de juin 2013. Nous vous tiendrons au courant de la suite.
Activités de la régionale de Gand
-Le 1 mai nous serons présents avec notre bar-cocktails à partir de 11 heures au Marché du Vendredi.
-Le 4 mai jogging (5/10/15 ou 20 km) aux Blaarmeersen, départ à 11h. Au « Piereput »
-Le samedi 17 mai à partir de 19h. repas et fête au Molenhof à Zwijnaarde, Heerweg Noord 33.
15€ par personne au compte BE86 9796 4684 9050 de Cubamigos, avec la mention repas, les noms et éventuellement végétarien.
-Samedi 8 octobre la traditionnelle Noche Cubana au Buurtloods.