L’embargo américain
La véritable indépendance de Cuba a été décrétée le 1er janvier
1959. Le dirigeant incontesté de la révolution, Fidel Castro, devenait
premier ministre. Urrutia, et peu après Dorticos, du Parti Ortodoxo,
devinrent président. Suite à des désaccords au sujet de la gestion,
Fidel a démissionné à plusieurs reprises, mais fut à chaque fois invité
à rester.
Ce n’est qu’en 1976 que Fidel devenait président du Conseil d’Etat.
Suite à la lutte de la « Révolution » pour une société plus juste,
les forces conservatrices se sont regroupées à Miami. Avec l’argent
volé dans les caisses de l’état et le soutien de Bacardi ils devenaient
un groupe de pression tellement puissant qu’ils déterminaient la
politique de Washington vis-à-vis de Cuba. La guerre froide, esprit de
l’époque, était un cadeau apprécié.
C’est le 7 février 1962 que J. F. Kennedy imposa un blocus total
contre Cuba et poussa le pays dans les bras de Moscou. Les Etats-Unis
utilisent le mot « embargo », ce qui voudrait dire que Cuba ne peut pas
faire d’achats aux Etats-Unis, mais le mot « blocus » est le terme
exact car les exportations cubaines sont également boycottées. Pire
encore, Washington s’arroge le droit d’appliquer des lois extra
territoriales, en violation des accords commerciaux internationaux.
Ceci veut dire que des pays ou des entreprises qui commercent avec
Cuba peuvent se voir infliger des amendes par le Ministère des Finances
des Etats-Unis. Et cela s’applique, il y a suffisamment d’exemples
existants. Ces mesures de rétorsion, illégales, sont encore renforcées
en octobre 1992 (loi Torricelli, signée par Bush père) et en février
1996 (loi Helms – Burton, signée par Bill Clinton). Durant les mandats
de G. W. Bush (2000-2008) on y ajouta encore quelques vexations, comme
la limitation des envois d’argent à leur famille par des Américains
d’origine cubaine et la limitation des vistes familiales.
Ces dernières mesures ont été levées en 2009 par Obama. Il est bon de savoir que Bacardi finance l’ensemble et que ce sont leurs avocats qui rédigent les projets de loi.
Depuis 1992 Cuba présente chaque année une résolution pour la levée du blocus à l’Assemblée Générale de l’ONU. Voici quelques résultats des votes : en 1992, 59 pour, 3 contre et 71 abstentions, et ceci a évolué jusqu’en 2009 vers : 187 pour, 3 contre et 2 abstentions. Les éternels contre sont les Etats-Unis et Israël.
Récemment Cuba a publié un rapport sur l’embargo en
2011. Vous pouvez lire le texte intégrale de ce rapport sur le site du
MINREX cubain.
Pour consulter le rapport, cliquez ici.