Film

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C’est en 1959 que Alfredo Guevara fonde  l’ICAIC. C’est avec son ami brésilien Glauber Rocha qu’il devient l’un des « théoriciens » du « Nouveau cinéma latino-américain ».
Avec d’autres amoureux du cinéma menés par l’écrivain colombien Gabriel Garcia Marquez, prix Nobel de littérature 1982, il crée la « Fondation du Nouveau cinéma latino-américain ».
Alfredo Guevara  a toujours dirigé l’ICAIC avec une grande ouverture d’esprit, ouvrant ainsi la porte au débat et à la créativité. Il n’a jamais craint la critique et a toujours défendu ses points de vue avec conviction en toutes circonstances. Il a aujourd’hui laissé la direction de l’ICAIC à Omar Gonzalez et préside le fameux « Festival Internacional de Cine Latinoamericano » de La Havane.

Le rendez-vous est incontournable et annuel. Le « Festival de cinéma Latino-américain de La Havane » a lieu chaque année en Décembre. Certains cubains prennent leurs vacances à ce moment et voient jusqu’à 6 films par jour, les queues sont gigantesques et nombreux sont les étrangers qui viennent aussi s’enfermer dans les salles obscures. Le festival est reconnu de manière internationale et est extrêmement populaire en Amérique Latine.

Dès l’avènement de la révolution, L’ICAIC fait preuve d’un grand dynamisme et le cinéma cubain se développe à toute allure. Des camions cinéma partent dans les villages les plus reculés pour montrer le cinéma aux paysans qui assistent pour la première fois à ce genre de spectacle. En décembre 1985 est fondée l’Ecole latino-américaine de cinéma de San Antonio de los Baños en collaboration avec des réalisateurs et intellectuels de toute l’Amérique latine. 

Parmi les cinéastes les plus importants d’Amérique latine se trouvent ceux de Cuba avec des films remarquables comme « Memoria del subdesarollo », «La muerte de un burócrata », « Fresa y chocolate » de Tomás Gutierez Alea. Les documentaires de Santiago Álvarez, « Madagascar », « Suite Habana », de Fernando Pérez,  reconnu par la critique internationale et titulaire de plusieurs prix ainsi que « Viva Cuba », de Juan Carlos Cremata, qui a reçu le Prix Jeune Ecran du Festival de Cannes 2005.
Une nouvelle génération a pris le relais avec Pavel Giroud, Arturo Infante … Un Festival des jeunes réalisateurs est organisé tous les ans à La Havane.

L’ICAIC récupère lentement des conséquences de la terrible crise des années 90.
La recherche de nouvelles formules de production, l’utilisation de nouvelles technologies, la création de films à petit budget et l’association avec des producteurs étrangers lui ont donné une nouvelle impulsion.

Le  festival international du cinéma pauvre est né en 2003 et se déroule à Gibara, une petite ville de la province d’Holguin, dans l’Est de Cuba.

C’est Humberto Solas,  réalisateur cubain aujourd’hui décédé qui en est le fondateur. La crise des années 90 a eu des répercutions très graves sur le cinéma cubain, Solas a alors décidé de favoriser une nouvelle façon de faire du cinéma avec des moyens économiques limités. Une espèce de laboratoire qui devrait aboutir à la création d’un réseau international du cinéma pauvre capable de rassembler des jeunestalents, desmoyens matériels et un capital spirituel important. Une façon aussi de démocratiser le cinéma et de donner la parole à des réalisateurs à qui on ne donne aucune chance de présenter leurs œuvres dans les grandes salles du cinéma commercial.
Le festival est une alternative à la globalisation cinématographique  et une référence mondiale en ce qui concerne la production audiovisuelle à thèmes sociaux, humains et politiques.

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